Trois leçons de digital-nomadisme apprises en un mois

Cela fait maintenant quelques semaines que je suis rentrée de mon petit tour d’Europe centrale, et j’ai aujourd’hui envie de partager avec toi quelques enseignements de cette première expérience de digital nomadisme.

Mais rappelons d’abord le contexte : je suis partie 28 jours avec une amie entrepreneure (Charlotte) à la conquête de 8 villes européennes : Amsterdam, Berlin, Varsovie, Cracovie, Prague, Vienne, Bratislava, Budapest. Nous avons marché 322 kilomètres pour compenser l’absorption d’une certaine quantité de glucides.

C’est donc l’Europe centrale que nous avons choisi pour ce premier voyage. Première expérience de voyage avec Charlotte, première expérience de digital nomadisme et en fin de compte un bilan très positif ! Mais si c’était à refaire, je changerais quelques paramètres pour mieux profiter de cette période de digital nomadisme. Et ce sont ces leçons de digital nomadisme que je veux partager avec toi.

1 – Sois organisé tout en étant flexible

Partir à la conquête de l’Europe, c’est un très beau projet ! Il a d’ailleurs fait rêver un certain nombre de personnes de mon entourage. Mais ce rêve de liberté ne peut être réaliste sans un sens des responsabilités.

Le sens des responsabilité, nous l’avons toutes les deux ! Et heureusement, car c’est grâce à cela que nous avons pu conserver nos routines quotidiennes tout au long du voyage : séance d’abdo matinale, jogging et lecture pour moi (j’y ai même intégré l’écriture manuscrite;)).

Pas de problème de réveil, pas de problème d’organisation, ni d’auto-discipline chez nous !  Notre planning hebdomadaire était très cadré (sur le papier) : les mardis et les jeudis, nous devions travailler toute la journée, et le reste du temps, profiter du voyage et découvrir ces capitales européennes.

Dans les faits, notre organisation a légèrement changé. Nous avons rajouté petit à petit des heures de travail dans la semaine, avant et après les visites. S’ajoutent à cela des heures de train où nous en profitions pour travailler davantage.

En fin de compte, nous travaillions parfois jusqu’à 10 heures par jour ! On est donc bien loin du voyage idéal que nous avions organisé.

Les journées du mardi et du jeudi – nos seules journées de travail (en théorie)

Si pour certain, ce voyage aurait pu être l’occasion de se laisser aller et ralentir un peu la cadence, chez nous, c’était totalement l’inverse !

Pourquoi cette boulimie du travail ?

  • Par culpabilisation de ne pas avoir travaillé assez sur deux jours
  • Parce que nous préparions toute les deux un lancement de formation à cette même période (mauvais timing)
  • Par difficulté à lâcher complètement prise sur le travail

Et cette dernière raison est capitale pour garder de l’énergie et tenir le grand marathon de l’entrepreneuriat !

2 – Respire et lâche prise pour ne pas t’épuiser

Les jours de visite étaient officiellement nos jours off, mais n’étaient pas pour autant de tout repos. En un mois, nous avons marché plus de 300 km. Pourquoi ? Il nous a semblé plus simple de marcher une heure dans une ville que comprendre un plan de métro en allemand.

On a donc décidé de faire fonctionner notre podomètre, jusqu’à là basé sur une moyenne de 5 km quotidiens à Paris (grand maximum).

Mais marcher, c’est aussi sentir une ville et la découvrir comme un local. En prenant le train et en marchant, nous nous sentions vraiment en immersion (sans pour autant sociabiliser, mais je reviendrais sur ce point). Les transports en commun n’auraient pas forcément permis ce sentiment. Et par ailleurs, la marche compensait les gros gâteaux que nos estomacs ont supportés tout au long du voyage.

Mais nous aurions dû apprendre à lâcher prise.

Sieste à Varsovie

Lâcher prise, qu’est-ce que ça veut dire ?

  • Se tenir à un nombre maximal d’heures de travail par jour
  • Remplacer une partie du temps de travail par de la lecture ou de l’écriture
  • Se mettre un peu plus en mode avion (j’ai intégré cette habitude à mon retour en France)

La déconnexion, c’est très dur quand on n’a pas de cadre comme un salarié pourrait l’avoir. Quand on est entrepreneur, on fixe son propre cadre. Et plus tes objectifs sont ambitieux, plus tu ajoutes des heures de travail supplémentaires à ton emploi du temps.  

Mais on oublie beaucoup que le burnout n’est pas une spécificité des salariés. Quand on est entrepreneur, la pression est extrêmement forte : si tu ne fais rien, tu n’as rien à la fin du mois. La pression ne vient donc pas d’un patron mais d’un engagement envers toi-même, qui est selon moi, beaucoup plus forte.

En se levant entre 6h30 et 7h00 du matin, en se couchant vers minuit, en ayant passé la journée à marche plus de 15km ou travaillé 10 heure (au choix), il est difficile de tenir le rythme.

Si nous étions parties plus d’un mois, nous aurions certes relâché la cadence et nous aurions eu raison ! 😉

3 – Profite d’une immersion totale pour faire des rencontres 

L’un des regrets que nous avons eu et de ne pas avoir assez sociabilisé avec la population locale (ou non locale) dans chacune des villes dans lesquelles nous avons séjourné.

En nous entendant très bien et en parlant la même langue, il nous était plus facile de rester entre nous. Mais avec le recul, je pense qu’il aurait été intéressant et enrichissant sur le plan humain de rencontrer plus de monde.

Bus direction Prague !

Mais à notre décharge, quelques raisons explique notre insociabilité :

  • Nos logements n’étaient pas toujours proches du centre
  • Notre fatigue quotidienne nous prenait beaucoup d’énergie

A tout digital nomad qui souhaite partir à la conquête du monde, je recommanderais donc les choses suivantes :

  • Trouver un logement dans le centre-ville
  • Travailler dans des espace de coworking ou cafés
  • Rechercher des événements où se rendre en soirée

Nous étions tellement fatiguées que sortir tard nous semblait être une épreuve. Notre organisation a donc eu un impact négatif sur notre vie sociale (en revanche, on aura appris à se connaître par coeur).

Moment chill à Cracovie !

Si toi, digital nomad, tu décides de partir à l’aventure, je t’invite fortement à prévoir des moments de socialisation dans ton aventure entrepreneuriale 🙂

Mais ne me méprends pas, j’ai passé 4 semaines très agréables en compagnie de Charlotte à la découverte de l’Europe.

Nous avons compensé notre absence de vie sociale par :

  • Des moments de fou rire
  • Des expériences insolites
  • Du coaching croisé

On n’a pas tout perdu au change 😉

Conclusion

Si je souligne ici les trois enseignements de ma première expérience de digital nomadisme, je reste tout de même très satisfaite de cette aventure. J’ai choisi de mettre en avant les axes d’amélioration en vue de mon prochain voyage, et en vue du tien 🙂

Aujourd’hui, je sais comment se déroulera ma prochaine expérience, mais surtout, j’ai les ressources pour améliorer mon quotidien d’entrepreneure parisienne ! J’ai en effet appris à mettre en place de nouvelles routines dans mon voyage que j’applique aujourd’hui et qui me sont bénéfique. Mes lectures de voyage et mon initiation au développement personnel m’ont également appris à mieux me connaitre et à mieux vivre ma vie d’entrepreneure.

Aujourd’hui, j’ai 28 ans, une vision entrepreneuriale, des objectifs, et je sais que j’ai besoin d’aventures et de lâcher-prise pour me sentir pleinement épanouie dans ce que je fais.

Et toi, quels enseignements tires-tu de ton expérience de digital nomadisme ?

 

Je te propose qu’on s’appelle si tu veux qu’on parle entrepreunariat 🤠