Marie-Lou Deschamps : l’ESS lui a permis de se dépasser le plan professionnel et humain
Marie-Lou Deschamps a trois moteurs dans sa vie : le besoin de se rendre utile, l’événementiel au service de projets valorisant l’Humain et la stimulation intellectuelle liée à ses missions de freelance. Avec son engagement dans l’ESS, elle a réussi à coordonner ses trois aspirations.
Aujourd’hui communicante en communication, elle a su mobiliser son intérêt pour l’humain et sa maîtrise des réseaux sociaux au service d’un message de tolérance dans sa vie personnelle : son mariage. Avec la création du concept « Afrikasia », Marie-Lou a fait du vivre ensemble un crédo qui lui a permis de faire financer son mariage interethnique et interreligieux.
Retour sur le parcours de cette communicante hors pair.
1 – Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Marie-Lou, j’ai 28 ans et je suis l’heureuse maman de Saïan, mon fils de 9 mois.
Sur le plan professionnel, je me présentais encore comme cheffe de projet évènementiel il y a quelques temps.
Aujourd’hui, je m’affirme comme consultante en communication, principalement pour des projets ayant un impact positif sur l’Homme.
Si aujourd’hui je sais ce qui m’anime, mon parcours n’a pas été linéaire pour autant :
Après des études en Histoire de l’Art à la Sorbonne, je me professionnalise avec un Master 2 spécialisé dans la communication. Mais suite à un accident physique personnel qui m’a privé de mes capacités cérébrales pendant deux mois, j’ai eu un soudain déclic sur une profonde volonté de me rendre utile. C’est dans ce contexte que je m’intéresse à l’ESS.
J’ai par la suite travaillé quatre ans à la Fondation Belem qui s’occupe de préserver le plus ancien trois-mâts encore en navigation, et travaillé comme bénévole au sein d’une association humanitaire sur des champs d’actions divers (distribution de colis alimentaires à la frontière Syrienne, maraudes hivernales). Ces différentes expériences m’ ont donné l’envie de placer l’humain au cœur de tous mes projets professionnels.
Mon crédo aujourd’hui « tomber peut-être plusieurs fois mais se relever à chaque fois » .
2- Communicante dans l’ESS, tu dois travailler avec des structures à petit budget. Quel est le bon deal à adopter pour lier projets éthiques et freelancing ?
J’ai d’abord été salariée, ce qui me permettait de m’investir bénévolement auprès d’Ummanité, une association venant en aide au plus démunis, notamment à travers l’approvisionnement d’eau en Afrique et la distribution de vivres aux sans-abri sur Paris.
J’ai souhaité devenir freelance pour m’investir davantage dans cette association, et travailler sur des projets répondant à mon besoin de me sentir utile et d’agir pour la cause humaine et environnementale.
Pour continuer à m’investir bénévolement auprès d’Ummanité, j’ai dû trouver des clients à gros budget. J’ai eu la chance de faire fonctionner mon réseau pour décrocher de gros contrats : des missions dans le marketing ou l’évènementiel qui me permettent aujourd’hui de continuer ce que j’aime. C’était un bon deal pour moi.
Pour travailler dans l’ESS, il est nécessaire d’être autonome et créatif. Autonome, pour apprendre par soi-même. Créatif, pour faire du problème une opportunité.
La pression, les grandes responsabilités qu’on me donnait pour répondre à des objectifs parfois démesurés, ainsi que des deadlines souvent trop courts, sont des éléments extrêmement stressant mais au combien stimulants. J’apprends énormément en travaillant dans l’ESS.
3- Quel est ton rôle au sein d’Ummanité ?
Quand j’ai commencé à travailler avec Ummanité, je m’occupais essentiellement des évènements de l’association : présence sur des salons et Gala caritatif. Mais ayant une formation dans la gestion des organisations et souhaitant mettre à profit mon expérience, j’ai fini par apporter mon aide sur la collecte de fonds, la gestion administrative, les dossiers de subventions et la communication. Ummanité est une association familiale, les membres fondateurs sont des amis d’enfance. Ils sont généreux, pro-actifs et plein de bonnes idées. Je leur apporte mon expertise pour leur permettre de se développer.
4- En tant que bonne communicante, tu as, avec ton mari, construit une communication sur la tolérance autour de votre mariage sur la thématique “Afrikasia”. Comment as-tu réussi à faire financer ton mariage grâce aux réseaux sociaux ?
C’était entre 2013 et 2015, en même temps de que la fin de mes études… en communication événementielle ! Slimane et moi souhaitions quelque chose de beau, de grand, et surtout à notre image. L’union d’un malien musulman et d’une franco-thaï catholique c’est une sacrée organisation. Pour notre jour J, nous souhaitions représenter et célébrer nos différences de cultures, de religions et de traditions.
Faute d’argent à la hauteur de nos ambitions, j’ai eu l’idée de le faire financer gratuitement par des prestataires en échange de visibilité. J’ai alors mobilisé une communauté sur les réseaux sociaux autour des mariages mixtes et de la diversité, crée un site comme vitrine des préparatifs, du mariage et de nos partenaires.
Ce fut un réel succès, plus de 2 000 personnes ont suivi notre aventure sur les réseaux sociaux et une douzaine de partenaires ont assurés le mariage de nos rêves.
5- Où peut-on te trouver ?
Entre mon bureau et mon bébé 😉
J’ai fais le choix de garder mon fils avec moi pour sa première année. Communicante plaçant l’Humain au cœur de mes projets, je me voyais mal confier Saïan toute la journée à quelque d’autre et m’occuper des autres. Ça n’aurait pas été cohérent.
Travailler avec bébé c’est de l’organisation, j’ai l’impression de mener plusieurs vies en 24h et c’est ce que j’aime.
Vous pouvez en savoir plus sur mon travail via Linkedin et vous pouvez m’écrire sur deschamps.marielou@gmail.com
A bientôt et encore merci Yéza pour tout ce temps et cette énergie que tu nous donnes !
?Et si tu veux parler entrepreunariat, je te propose qu’on s’appelle ?
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