Santé mentale : 6 rituels de survie à mettre en place pour les entrepreneurs !
Quand on parle d’entrepreneuriat, on évoque volontiers la trésorerie, la stratégie, la prospection ou l’organisation, et beaucoup plus rarement la santé mentale. Pourtant, c’est elle qui conditionne la durée et qui permet de traverser les hauts comme les bas.
La charge émotionnelle, l’incertitude financière, la solitude face aux décisions ou encore la comparaison permanente sur les réseaux sociaux… Tout cela use en silence. Ce n’est pas visible dans un tableau Excel, mais cela fragilise peu à peu l’énergie, la confiance et la clarté.
Je n’ai pas trouvé de solution miracle. Ce qui m’a aidée, ce sont des routines que j’ai construites au fil du temps. Elles ne sont pas spectaculaires, mais constituent ce capital invisible qui me permet d’avancer de manière pérenne.

1. Écrire pour apaiser le mental et éclairer ses décisions
Tout entrepreneur connaît ces moments où les pensées s’accumulent, où les idées s’entrechoquent et où l’esprit peine à discerner l’essentiel. Écrire est un moyen de déposer ce trop-plein. Sur le papier, les mots ralentissent le flux intérieur et rendent les décisions plus claires.
Depuis 2018, je tiens des carnets. J’y note mes projets, mes émotions et parfois une stratégie complète. Ces pages ne sont pas destinées à être relues par d’autres : elles sont brutes et parfois brouillonnes. Pourtant, elles m’ont souvent permis de sortir d’un brouillard. Il m’est arrivé d’écrire plusieurs pages d’un seul trait en pleine nuit pour calmer une inquiétude ou pour clarifier une décision difficile, et presque toujours, je referme mon carnet avec un esprit plus léger et une direction plus nette.
2. Méditer activement en marchant ou en cuisinant pour retrouver la présence
La méditation n’est pas forcément immobile ni silencieuse. Elle peut aussi être active et se glisser dans des gestes quotidiens. Beaucoup d’entrepreneurs méditent sans le savoir lorsqu’ils marchent, cuisinent ou jardinent, car ce sont des moments où l’esprit cesse de courir et retrouve une présence simple.
De mon côté, ce sont la marche et la cuisine qui jouent ce rôle. Je marche chaque jour entre 10 000 et 15 000 pas. Ce n’est pas une performance sportive mais un rituel qui m’aide à respirer et à prendre du recul. Il m’arrive d’écouter un podcast en chemin, et ce n’est pas toujours une idée inédite qui déclenche un déclic, mais parfois une phrase déjà connue, entendue au bon moment.
La cuisine en silence produit le même effet. Lorsque j’épluche, que je coupe et que je mélange sans écran ni musique, je retrouve une qualité de présence rare. Ces gestes simples m’apaisent et me ramènent dans l’instant, et j’en ressors avec plus de clarté. Dans l’entrepreneuriat, la clarté n’est pas un luxe, mais une ressource indispensable pour prendre de bonnes décisions.
3. Structurer sa routine grâce à l’activité physique
Dans l’entrepreneuriat, rien n’est jamais stable : les revenus fluctuent, les clients se rétractent et des projets peuvent disparaître en quelques jours. Dans ce chaos, l’activité physique devient un cadre structurant. Elle ne dépend ni du chiffre d’affaires ni de la réussite d’un projet, et c’est ce qui en fait un repère solide.
J’ai commencé le sport sérieusement après une perte de poids de 15 kilos en 2005, et il est depuis devenu ma colonne vertébrale. Je cours un jour sur deux, je fais du fitness à la maison, je pratique l’aïkido et je marche quotidiennement. Ces rendez-vous avec moi-même ne sont pas négociables, et ils rythment ma vie autant que mes rendez-vous professionnels.
Lorsque je respecte ce cadre, je dors mieux, je prends des décisions plus lucides et je gère le stress avec davantage de recul. Lorsque je l’abandonne, tout vacille. L’activité physique n’est pas pour moi une option ou une case santé à cocher : c’est la structure qui me permet de rester alignée dans le temps.
4. Lire pour reconstruire sa capacité de concentration
Les écrans fragmentent notre attention. Pour les entrepreneurs, cette dispersion est un piège : on croit s’inspirer en restant connecté, mais en réalité on épuise sa concentration. Lire sur papier permet de réapprendre à se poser et de reconstruire sa capacité à réfléchir en profondeur.
Je n’ai jamais été une grande lectrice et je n’apprécie pas les romans. Mais j’ai redécouvert la lecture à travers d’autres formats : des bandes dessinées, des essais courts et des manuels pratiques. Ce ne sont pas des lectures pour s’évader, mais des exercices de concentration. Lire ainsi m’aide à ralentir, à rester avec une idée sans la zapper et à nourrir ma réflexion. C’est une discipline qui s’entraîne et qui a un impact direct sur mes choix d’entrepreneure.
5. Accueillir l’ennui pour transformer le vide en créativité
La culture entrepreneuriale valorise souvent les agendas pleins et les journées saturées, comme si l’agitation était un gage de réussite. Pourtant, l’ennui est une ressource précieuse. C’est dans le vide que les intuitions surgissent, et c’est dans le silence que les idées prennent forme.
Je me suis accordée plusieurs week-ends sans programme, et ce fut inconfortable au début. Mais dans ces moments de vide, j’ai eu certaines de mes meilleures intuitions professionnelles. L’ennui m’a appris que la solidité ne vient pas de l’agitation, mais de la capacité à accueillir le silence et à laisser la créativité émerger naturellement.
6. Encadrer l’usage des réseaux sociaux pour protéger son estime
Les réseaux sociaux sont devenus une vitrine incontournable pour les entrepreneurs. Mais ils peuvent aussi se transformer en piège lorsqu’ils nourrissent la comparaison permanente. On croit s’inspirer, et on finit par douter de sa propre légitimité.
Je n’ai pas choisi de supprimer mes comptes, mais de leur imposer un cadre clair. Pas de téléphone avant mes tâches prioritaires, et mode avion le soir. Ces limites simples ont suffi pour transformer ma relation aux réseaux. Ils sont redevenus une source d’idées et d’opportunités, au lieu d’être un espace où mon estime s’érodait.
Conclusion : inventer ses propres repères
Ces six routines ne sont pas spectaculaires, mais elles sont vitales. Elles forment ce capital invisible qui permet de durer dans l’entrepreneuriat. Il n’existe pas de modèle universel. Chacun doit expérimenter, ajuster et inventer ses propres rituels.
Pour moi, écrire, méditer activement, structurer ma routine physique, lire, accueillir l’ennui et encadrer les réseaux sociaux sont devenus des piliers. Ils m’aident à garder le cap malgré l’incertitude, à prendre des décisions plus claires et à rester alignée dans le temps.
Et parfois, inventer seul ne suffit pas. Il faut un miroir extérieur — un coach, un mentor ou un pair de confiance — pour voir ce que l’on ne voit plus soi-même. Et c’est ce que je vous propose dans mes coachings Mindset.
Parce qu’entreprendre, ce n’est pas seulement gérer une trésorerie. C’est aussi protéger sa santé mentale. Et sans cela, aucune stratégie ne tient dans la durée.





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