Gayané Adourian, conteuse des transitions digitales et durables
Gayané Adourian est une slacheuse : journaliste, storyteller, backpackeuse, elle est avant tout une entrepreneure solo qui oeuvre aux transitions écologiques et numériques. Deux entités irréconciliables ? Pas pour Gayané ! Entrevue avec cette conteuse des temps modernes.
1 – Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Gayané Adourian, j’ai 31 ans et je suis d’origine arménienne. Je suis curieuse, enthousiaste, positive et j’adore la randonnée. J’ai toujours rêvé de travailler dans l’environnement car au début, je voulais sauver la mer morte puis les glaciers alpins 😀 Au quotidien, je crée du contenu et anime des communautés pour des projets en lien avec le développement durable et la transition de notre société. J’ai aussi un blog sur le mariage green pour montrer aux futurs mariés que mêler belle fête de mariage et développement durable est possible.
2 – De journaliste scientifique, tu es devenue entrepreneure. Pourquoi ce basculement ?
Quand on est journaliste pigiste, finalement, on est déjà un peu entrepreneur. 😉 Quand j’ai commencé en 2008, beaucoup de médias de vulgarisation scientifique restaient assez frileux sur les opportunités offertes par le web en terme de contenus et de nouveaux formats. En tant que microblogueuse très active sur Twitter, j’ai été beaucoup invitée sur des événements pour live-tweeter et je me suis rendue compte que finalement, ce je faisais sur ces événements n’était pas très loin d’un travail de journaliste. Alors j’ai sauté le pas et créé mon agence de créations de contenus en live pour des événements… avant de revenir cette année à un mode plus freelance parce que je voulais me ré-impliquer plus dans la transition durable, et pouvoir choisir les projets sur lesquels m’impliquer justement.
3 – Comment racontes-tu la transition ?
En fait, j’aime bien parler des transitions. La transition numérique qui impacte tous les secteurs et devant laquelle toutes les structures ne sont pas forcément bien armées pour la comprendre et comprendre ce qu’elle implique au niveau de leur fonctionnement. La transition démocratique avec la naissance de nombreuses initiatives citoyennes et la possibilité de se faire entendre peut-être plus facilement qu’avant. Et la transition écologique, qui est pour moi un enjeu fondamental y compris dans les entreprises, qui doit devenir un état d’esprit commun à tous. Mais une transition c’est pour aller vers autre chose et l’enjeu principal, c’est d’aller vers une société plus respectueuse des autres et de la planète sans pour autant revenir en arrière (comme on l’entend parfois). Alors pour raconter cela, je parle des gens à travers des portraits, et je travaille sur projets qui font partie de cette transition, comme La petite Kabyle, une marque de prêt à porter vegan ou encore OpenWaste, une communauté et un événement pour prototyper de nouveaux produits à partir de matériaux recyclés. Le blog que j’ai créé sur le mariage green est aussi une manière pour moi de contribuer à mon échelle à la transition.
4 – Etre connecté(e), c’est aller à l’encontre de la transition écologique ?
Oui et non. 🙂 La transition écologique ce sont des moyens (adapter notre énergie pour une énergie plus durable etc.) mais aussi un état d’esprit, une conscience de la limite de notre planète et de nos ressources et donc un changement de notre rapport à la consommation qui intègre plus la question des déchets, de la provenance, de l’utilité. Là-dedans, être connecté c’est aussi se connecter à, ou même connecter, des gens qui ont les mêmes valeurs. C’est par exemple, utiliser ces outils numérique pour répandre les idées et projets qui vont dans le sens de la transition. Mais c’est aussi être conscient de son impact et cela veut dire aussi avoir quelques gestes numérico-écolo comme vider sa corbeille de mail au quotidien 😉 Pour moi être connectée, c’est aussi une façon de prendre conscience qu’on peut se reconnecter à la nature, à l’autre et à soi pour développer de nouveaux liens plus sains avec notre environnement au sens large. Et ça, si on n’a pas d’exemple qui nous montre que c’est possible, c’est beaucoup plus difficile. Par exemple, si on n’était pas connecté, des initiatives comme la ruche qui dit oui ou des applications comme Too Good To Go seraient beaucoup plus difficile à mettre en place !
5 – Où peut-on te trouver ?
J’ai un bureau à Montreuil mais je passe aussi du temps au Pain Quotidien des Halles 🙂
Pour en savoir plus sur moi, vous pouvez visiter mon site, et si vous êtes intéressé par la thématique des mariages éco-responsables, c’est par ici !
Vous pouvez également suivre Gayané sur Twitter !
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