Nicolas Froissard, fondateur du Mouvement Up : la communauté d’individus inspirants !
Directeur général du Groupe SOS, Nicolas Froissard est aussi le fondateur du Mouvement Up, communauté d’individus partageant un regard positif sur notre société. Le Mouvement Up c’est des conférences, un réseau social et surtout des initiatives entrepreneuriales, associatives et citoyennes. En voyant émerger de nouvelles dynamiques autour d’eux, les membres du Mouvement sont pris dans le cercle vertueux de l’inspiration positive. Et c’est contagieux. Retour sur la création de ce Mouvement avec son fondateur.
1 – Pouvez-vous vous présenter ?
Je travaille depuis plus de 17 ans au sein du Groupe SOS, première entreprise sociale européenne, j’en suis aujourd’hui l’un de ses dirigeants. Le Groupe SOS et ses 15 000 salariés luttent contre la société à deux vitesses qui se développe malheureusement aussi en France. Nous créons et gérons des dispositifs (hôpitaux, crèches, maisons de retraite, établissements culturels, structures sociales, éducatives…) dans lesquels une place importante est toujours laissée aux plus vulnérables, aux plus précaires d’entre nous. Chacun doit pouvoir accéder à des services de qualité dans ces domaines, quelle que soit sa situation économique et sociale.
2 – C’est quoi le Mouvement Up ?
L’idée du Mouvement UP, lancé par le Groupe SOS et soutenu par de nombreux partenaires, c’est de permettre à tous ceux qui veulent changer le monde à leur échelle de pouvoir le faire. Nous avons créé une communauté qui fédère des personnes positives, passionnées, qui préfèrent parler des solutions que des problèmes. Ils ont à leur disposition des événements (UP Conferences notamment (nous y avons déjà accueilli Joseph Stiglitz, Elen McArthur, Yunus, Edgar Morin, Naomi Klein etc.), des outils (le réseau social UP Campus (130 000 membres) et ses déclinaisons territoriales (UP Sceaux, UP Paris, UP Metz, UP Lille, UP Lyon, UP Saint-Etienne…), des publications, le livre UP TO YOU, un magazine UP le mag…). On met en avant des initiatives qui rendent notre société plus agréable à vivre, parce que plus solidaire et plus durable. Et chacun peut s’en inspirer pour à son tour faire quelque chose d’utile pour la collectivité.
3 – Aujourd’hui, l’ESS dispose d’un réseau social avec UP Campus : pourquoi ne pas s’être contenté de créer une communauté sur Facebook ?
Parce que Facebook est une incroyable réussite qui doit rendre des services à bien des gens. Je l’ai d’ailleurs beaucoup utilisé et je me dis qu’il y aurait beaucoup de chose à faire avec cette entreprise. Mais c’est aussi une gigantesque agence de publicité, une entreprise très lucrative. Est-ce vraiment le lieu pour constituer une communauté basée sur les principes d’intérêt général, d’engagement, de lucrativité limitée ? UP Campus se voit comme un service public 2.0 : pas d’actionnaires, recherche du bien commun, pérennité (il ne va pas disparaître demain) ; on laisse aussi vos données tranquilles. Et nous sollicitons souvent ses membres pour le faire évoluer. En tout cas pour répondre à la question ; Facebook comme toutes les entreprises sont les bienvenues dans l’aventure : nous considérons que les solutions aux enjeux énormes que rencontre notre société viendront d’un dialogue et d’une réflexion commune entre entreprises, ESS, pouvoirs publics, monde de l’enseignement et simples citoyens… Les extrémistes en tout genre, qu’on voit d’ailleurs beaucoup des réseaux sociaux comme Facebook, peuvent nous oublier. Par contre si vous pensez qu’il est possible de changer les choses, en étant positif et constructif, ouvert à l’autre… Venez !
4 – A coté de l’ESS, il y a le social business, porté par une nouvelle génération : ce nouveau concept apporte-t-il une complémentarité à l’ESS ou a-t-il vocation à la remplacer ?
Je ne sais pas. Ca fait longtemps que je ne participe plus aux débats sur les définitions. Quand je suis arrivé dans ce secteur de l’ESS et que j’ai voulu défendre ce magnifique modèle qui est porté par de très nombreuses organisations en France et dans le monde, j’ai été frappé par les clivages ici en France : l’ « économie sociale » et l’ « économie solidaire » ne se parlaient pas. Et maintenant heureusement tout le monde parle d’économie sociale ET solidaire. Notre pays adore les guerre de clochers. Ca ne m’intéresse pas. Sur UP Campus aussi tu peux venir comme tu es : ESS, social business, responsabilité sociale des entreprises, consommation responsable, développement durable, transition écologique, éducation bienveillante, économie circulaire, économie collaborative, bénévolat… Quel que soit le sujet qui vous intéresse il va forcément y avoir des personnes qui partagent cet intérêt sur UP Campus. Et surtout le plus important c’est que sur UP Campus on peut tous, entre citoyens, se former les uns les autres à changer le monde, chacun à son échelle.
5 – Comment voyez-vous l’avenir de Mouvement Up dans les mois à venir ?
Pour la première fois un réseau non partisan, positif, non lucratif, ouvert à tous, offre la possibilité à chacun de s’engager. Ce qui nous rend très fiers c’est que nous commençons à être « dépassés » par son succès. Une équipe d’une dizaine de bénévoles organise régulièrement des événements UP à Lyon. Et maintenant des dynamiques se lancent à Saint-Etienne, Grenoble, Lille, Rouen, Nantes, Metz… La ville de Sceaux a construit avec nous un réseau social local dédié à l’innovation citoyenne et territoriale : UP Sceaux. De nombreuses villes reprennent l’idée. Le WWF Suisse le fait en Suisse. Grâce à l’entreprise Smiley nous partons bientôt à l’assaut de la Grande Bretagne. Beaucoup de gens voudraient aujourd’hui essayer de changer les choses, mais ne savent pas par quoi commencer. Partout nous aimerions essayer de les aider. Parce que quand on fait sa part, qu’on se met en mouvement, qu’on essaye de changer les choses un tant soit peu autour de soi, eh bien on se sent aussi beaucoup mieux dans ses baskets. Le Mouvement UP sera ce que les citoyens veulent en faire.
Pour rejoindre le réseau social Up Campus, c’est ici !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !