Anthony Kemet : Développer sa marque personnelle pour faire évoluer son projet entrepreneurial facilement
Anthony Kemet est artiste plasticien installé depuis 3 ans dans la Drome. Quelques années plus tôt, il était gérant d’un des bars les plus populaires du centre de Lyon, le Terrier du Lapin Blanc. Entrepreneur dans l’âme, il n’hésite pas à changer de vie pour développer sa créativité. Et pourtant, on retrouve sa patte sur l’ensemble de ses projets entrepreneuriaux. C’est d’ailleurs sa marque personnelle et son authenticité qui lui ont permis le succès de tous ses projets. Retour sur le parcours de cet artiste des villes et des champs.
1 – Qui est Anthony Kemet ?
2 – C’est quoi Kemet Ceramics ?
Kemet Ceramics c’est pour moi un laboratoire, un lieu de recherche et d’expérimentation autour de l’art et de la matière. C’est un lieu qui ne cesse de se transformer, étant moi même dans une perpétuelle transformation. C’est un espace de travail de 90m2 où je crée mes oeuvres en céramique de la préparation de la terre jusqu’à la cuisson à 1280°c ( en passant évidemment par de nombreuses autres étapes). Kemet Ceramics, c’est aussi un lieu d’exposition ouvert au public où il m’arrive parfois d’inviter d’autres artistes à exposer.
Aujourd’hui j’ai le sentiment de m’être enfin trouvé et me sens prêt à promouvoir d’avantage mon travail !
3 – Ancien co-gérant du Terrier du Lapin Blanc (bar lyonnais), tu as su créer un univers autour d’un lieu unique à Lyon. Y a-t-il une touche Kemet ?
La touche Kemet, c’est simplement une sensibilité aux symboles et à la culture pop. Quoi que je j’entreprenne et quelque soit le support, elle sera toujours présente. J’ai fondé le Terrier du Lapin blanc en 2008, et dès lors, je l’ai toujours envisagé comme un tableau vivant. Les gens passaient la porte souvent attirés par le décor coloré mais pour moi ce n’était pas une simple déco, c’était une oeuvre collective qui ne cessait d’évoluer avec le temps. Je ne suis pas un professionnel de la restauration et je ne l’ai jamais été.
Quand nous avons créé le Terrier, il n’y avait en nous aucune ambition commerciale ou de besoin de réussite, seulement l’envie de partager avec le public une aventure humaine et artistique. C’est je pense à ce détachement que nous devons notre succès. Je suis heureux aujourd’hui que nous ayons trouvé des repreneurs qui ont su garder l’esprit et le cachet des lieux.
4 – Du centre ville de Lyon au coeur de la Drôme, tu as radicalement changé de vie. Entreprendre à la campagne est-il plus difficile ?
Je ne pense pas que ce soit plus compliqué à la campagne, mais il faut travailler sa communication d’une autre manière, être plus présent notamment sur les réseaux sociaux pour faire découvrir son travail. Il ne faut pas hésiter non plus à se déplacer, faire parfois beaucoup de route pour exposer. Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas pu continuer de créer à Lyon bien que je porte cette ville dans mon cœur. Le fait d’être en pleine nature me rend plus créatif et plus serein.
Aujourd’hui, je travaille seul et la transition ne fut pas forcément simple car je suis passé d’une vie très sociale à une vie très solitaire. C’est parfois apaisant comme ça peut être également pesant de travailler seul 8h par jour dans un atelier.
La décision de tout quitter et d’aller vers cet inconnu s’est prise un peu toute seule. Je n’ai pas construit ce projet comme on crée une entreprise. J’ai simplement écouté mon désir profond de créer et de partager mes émotions via l’art. Le reste est venu naturellement.
5 – Comment ça se prépare un changement de vie?
Et puis nous sommes parti en famille, chacun avec son projet sous le bras alors il fallait impérativement trouver un lieu et un mode de vie qui conviennent à chacun.
6 – Une exposition bientôt ?
Oui, nous avons la chance de vivre dans une maison chargée d’histoire, un couvent du XIème siècle qui se prête merveilleusement à l’accueil et dans lequel nous organisons régulièrement des expositions. La maison étant classée par la fondation du patrimoine, nous ouvrons chaque année les portes de La Chapelle au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine. Les 15 et 16 septembre j’y présenterai donc ma toute dernière collection « les rêves lucides ». Nous ne sommes qu’à une petite heure de Lyon et les visiteurs font volontiers l’aller-retour dans la journée et en profitent pour visiter les alentours, notamment le Palais idéal du facteur Cheval qui est à 10 minutes et qui est un chef d’œuvre de l’art brut.
Pour découvrir les dernières créations de l’atelier Kemet, comprendre sa marque personnelle et passer commande (si vous êtes en région lyonnaise), c’est sur le site de l’Atelier Kemet, sinon vous pouvez découvrir les oeuvres d’Anthony sur Instagram !
?Et si tu veux parler entrepreunariat, je te propose qu’on s’appelle ?
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