Laurent Bindel : l’expérimentation au coeur de la pratique du Social Media

Social Media Manager autodidacte, Laurent Bindel doit une grande partie de sa réussite à sa curiosité. Ingénieur de formation, il se forme au community management grâce à une première expérience associative. Passionné pour l’éducation, il monte ensuite son projet d’orientation scolaire par le digital : Orienta. Ses qualités rédactionnelles le conduisent aujourd’hui à vouloir développer son propre blog professionnel en prônant la slow communication. Rencontre avec ce communiquant pédagogue.

1- Qui est Laurent Bindel ?

Un grand curieux, un optimiste et un autodidacte, ce qui reflète bien avec mon parcours un peu atypique. J’ai fait des études d’automatisme, de développement informatique pour enfin devenir ingénieur en innovation. Tout juste diplômé, j’ai décidé de changer de voie pour travailler en freelance pour une association. Durant ces 2 années, j’ai découvert le métier de Community Manager et ayant l’esprit “ingénieur français”, ce n’était pas évident d’avoir ce rôle de communiquant — même si ma génération est arrivée à l’ère des réseaux sociaux. Tout ce qui m’importait, c’était de prendre plaisir à découvrir et apprendre.

Durant mes études, je suis tombé sur la vidéo TED « Do schools kill creativity ? » de Ken Robinson. Je me suis tout de suite identifié au discours et c’est à partir de ce jour que je me suis passionné pour l’éducation. J’ai décidé d’arrêter de travailler pour cette association pour lancer un projet dans l’orientation scolaire. Malgré l’échec un an plus tard, cette année m’a appris l’essentiel sur la réussite d’un projet et ce fut l’expérience la plus enrichissante que j’ai eu !

C’est à ce moment que j’ai découvert dans l’entrepreneuriat qu’il y avait un gouffre entre théorie et pratique, entre planification et exécution, entre communiquer et vendre … Alors en 2017, je suis devenu Social Media Manager pour accompagner les entrepreneurs et les entreprises dans leur communication digitale.

2- Autodidacte en Social media manager, tu as appris le Community Management sur le tas : Quels conseils donnerais-tu à un apprenti CM ?

Laurent, membre du Collectif CM Family – Crédit photo : Justine Arma

Se former, tout le temps. Je pense qu’il faut avoir un esprit autodidacte dans ce métier : Apprendre, expérimenter et s’améliorer en continu. Même si une école peut vous apprendre beaucoup, je suis convaincu qu’un diplôme ne suffit pas. Ce secteur évolue sans cesse et il faut être toujours à la page pour pouvoir apporter les meilleures solutions. Ce qui est magique, c’est qu’il y a aujourd’hui une quantité incroyable de ressources : MOOCs, des formations physiques ou en ligne, livres, blogs, vidéos, newsletters, tutos, podcasts, groupes facebook, évènements … Mais il faut savoir faire le tri, selon son niveau et ses besoins.

Organiser sa veille. Suivre les bons influenceurs et médias du domaine vous aidera à avancer plus vite dans votre apprentissage. Personnellement, je compile et mets régulièrement à jour mes apprentissages dans des documents. Ne prenez que ce qui vous intéresse sur le moment et qui vous apporte de la valeur. Par ailleurs, certains conseils que vous trouverez dans des articles de blog par exemple peuvent être vite “périmés”, si ils datent de plusieurs années.

Se lancer, expérimenter et faire des erreurs ! C’est le plus difficile mais ce n’est que comme cela que l’on apprend le métier. Si vous avez un projet en dehors du Community Management, testez vos idées. Sinon proposez de gérer votre communication pour un(e) ami(e) pour monter en compétence.

Échanger avec d’autres Community Managers. Quand on est freelance (ou pas), on peut avoir l’impression que tous les CM sont ses concurrents. Mais la réalité est que chacun à sa spécialité (Pour moi la gestion des réseaux sociaux, la rédaction d’articles / newsletters et les Facebook Ads). Si vous arrivez à casser cette croyance, alors vous pourrez acquérir des astuces et méthodes concrètes et testées par des CM.

3- Tu es passionné par l’éducation et tu as crée un chatbot pour aider les jeunes dans leur orientation professionnelle : Quelle est la plus-value d’un chatbot aujourd’hui pour une entreprise ?

En 2017, on pensait que les chatbots – avec l’intelligence artificielle – allaient révolutionner la communication. Comme je n’utilisais plus la page Facebook dans mon projet, j’ai voulu voir si c’était le cas et j’ai décidé de créer mon chatbot sur Messenger en une matinée. Résultat, il n’y a rien d’intelligent dans un chatbot car on définit des réponses selon ce que l’utilisateur entre comme texte et cela n’est pas aussi pratique que ça en à l’air.

Après presque un an d’expérimentation, je pense qu’un chatbot est très utile pour répondre à des questions simples, envoyer du contenus régulièrement (sans spammer) et qu’il faut le coupler avec un humain pour un résultat optimum. Ce fantasme de vouloir tout automatiser par une machine détruit ce qu’il y a de plus important dans la communication : l’échange et la confiance.

4- Expert en production de contenus qualitatifs, tu as le projet de développer un blog sur le Social Media : Comment te positionnerais-tu face à une offre très concurrentielle ?

Je suis un gros consommateurs de contenus sur internet et pourtant j’ai du mal à trouver des blogs sur la communication et le marketing digital agréables à lire. Ce qui m’énerve au plus haut point, c’est d’arriver sur un blog professionnel où le texte est mal structuré, avec des couleurs partout, où les conseils n’apportent rien de concret, où l’on te demande de télécharger un livre blanc ou guide entre chaque paragraphes pendant que 3 popups s’affichent avant même d’avoir commencé à lire ! Je trouve cela affreux en tant que lecteur.

Pour mon blog, je vise plutôt la qualité, la clarté et non agression car je pense sincèrement qu’un lecteur ayant une bonne expérience sur un blog a davantage envie de lire plus et de travailler avec moi. J’appelle ça la slow-communication : Apporter de la valeur ajoutée avec une expérience non agressive tout en mettant en avant le plus important, l’expérience de lecture. C’est ma vision et je sais que de nombreux professionnels du métier ne seraient pas d’accord avec ces principes, car ils ne visent pas une croissance rapide.

5- Où peut-on te trouver ?

Vous pouvez me dire bonjour et suivre l’actualité social media sur Twitter, LinkedIn et Facebook (Les liens se trouvent sur www.laurentbindel.com). Et si vous voulez que l’on échange sur vos projets autour d’un café, je suis sur Paris =)

 

?Et si tu veux parler entrepreunariat, je te propose qu’on s’appelle ?

Annie Dormier – Une Event Manager digitalisée

Il y a quelques mois, j’ai fait la connaissance d’Annie, une communicante passionnée. Social Media et Event Manager, elle parle de ses deux métiers avec passion. Son crédo ? La rigueur au service du fun ! Son sens du détail et de l’observation lui permettent d’organiser des événements mémorables pour le plus grand bonheur de ses clients. 

1 – Peux-tu te présenter ?

Une communicante souriante /Crédit photos : Jérome Jack

Hello 🙂 Je m’appelle Annie, j’ai 36 ans et je suis Event Manager/Social Media Manager en freelance depuis bientôt deux ans.

Dans mon métier, j’ai choisi de lier l’événementiel et le social media car pour moi l’un ne va pas sans l’autre, aujourd’hui.
Je me suis faite connaitre grâce à ma casquette Social Media, et principalement grâce à ma communauté Instagram;

Plus récemment, j’ai voulu répercuter l’impact de ma présence sur les réseaux sociaux pour mes clients : c’est dans ce cadre que j’ai commencé à digitaliser les événements de mes clients. Cette continuité du réel vers le digital est très rapidement devenu  un moyen efficace de communiquer avec leur communauté et de leur permettre de suivre leurs événements en live.

2 – C’est quoi Nubian Events ?

Crédit photos : Nubian Events

Nubian Events c’est moi. Je suis Event Manager. J’ai choisi ce nom car “Nubian” a une valeur affective pour moi, vu que c’est un surnom familial. Nubian Events c’este naturel mais aussi la simplicité et authenticité.

Mon objectif ? La satisfaction de mes clients. Je fais en sorte qu’avec moi, ils se sentent rassurés en  se déchargeant totalement de la gestion de leur événement  En tant qu’Event Manager, je gère l’événementiel de A à Z.  J’ai également pour ambition de les surprendre, j’adore les voir s’émerveiller quand je leur présente un lieu.
Pourquoi faire appel à Nubian Events ? Car l’aspect financier d’un événement est non négligeable, voire onéreux. Avec les forfaits annuels que je propose, je permets à mes clients de signer avec Nubian Events pour du moyen à long terme pour des tarifs attractifs. Je leur permets ainsi un gain de temps et d’argent. C’est grâce à ce type de prestation longue durée que je me différencie dans le secteur de l’événementiel.
Je me charge de tout en proposant un accompagnement sur mesure qui comprend : l’identification du type d’événement, l’analyse des faisabilités, la gestion des tâches, la sélection/présentation d’espaces et prestataires de services, la gestion de la logistique, digitalisation de l’événement et veille informative et concurrentielle. 

A coté de l’événementiel, Nubian Events  propose également mes services en Social Media, complémentaires à la digitalisation des événements que j’organise.

3 – Quelles sont les qualités d’un bon Event Manager ?

Networking et négociations / Crédit photos : Nubian Events

Tout d’abord, j’aimerais revenir sur la définition réelle de l’événementiel : il ne peut pas se réduire à des boules à facette, paillettes, et soirées mondaines. J’insiste également sur le fait que ce n’est en aucun cas simple d’organiser un événement peu importe la taille !
Quand un client vous charge d’organiser son événement, c’est qu’il vous fait totalement confiance, il n’a pas les compétences pour mener à bien cette mission. C’est pourquoi, il fait appel à un professionnel. L’objectif est de l’accompagner tout en le rassurant, en lui apportant les conseils nécessaires mais aussi en lui donnant la sensation que son projet est cadré et géré correctement.
Ce que j’aime dans mon métier, c’est le sentiment d’avoir rempli ma mission. J’aime quand mes clients et leurs invités se sentent à l’aise, au point de ne plus vouloir quitter le lieu de réception voire même jusqu’à se prendre en selfie le temps d’une soirée. Quand ces situations se produisent, je considère que ma mission est réussie.
La rigueur, fait partie des qualités essentielles pour un bon Event Manager.Il faut être en effet organisé, ponctuel pour faire ce métier. Développer un sens du relationnel est également primordial pour un métier basé sur les relations humaines. Il faut également garder le sens des réalités et des échelles pour organiser un événement à la hauteur d’un budget et d’une logistique. D’autres qualités sont également requises pour faire face au stress de l’organisation : la polyvalence, l’endurance et le sens de l’observation. Baigner dans le digital est également essentiel pour communiquer et retranscrire en direct l’événement 🙂

Une fois cela dit, chaque Event Manager doit apporter sa touche d’originalité et de créativité pour rendre l’événement magique..!

4- Quelles sont tes valeurs en tant que freelance ?

Nubian Events c’est d’abord une femme / Crédit photos :Jérome Jack

Rigueur, Réciprocité, Empathie, Qualité, Confiance, Cohérence, Liberté : Toutes ces valeurs sont celles que je veux renvoyer à mes clients quand ils me rencontrent.
L’idée est de pouvoir travailler avec des clients qui les partagent. Organiser un événement ou faire en sorte d’améliorer la communication digitale relève de la capacité à faire preuve d’empathie et d’écoute. La réciprocité est le maître mot pour instaurer un climat de confiance et fournir un travail de qualité.

Je veux pouvoir être fière de représenter mon client peu importe la prestation. Je veux également être libre de choisir les projets qui me ressemblent.

5 – Que peut-ont te souhaiter pour 2018 ?

Le Klay Saint-Sauveur, lieu atypique où Annie amène ses clients

De belles surprises, de la magie  et de beaux événements pour 2018 🙂
Envie d’organiser un événement ? Vous pouvez contacter Annie sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram, en attendant la refonte de son site web très prochainement 😉

Justine Arma : l’authenticité au coeur d’une stratégie de contenus à succès !

Social Media Manager, Justine est spécialisée dans le secteur musical. Elle travaille avec des artistes et labels et fait de la créativité artistique sa leitmotiv : toujours inspirée, elle sait mettre en scène sa vie quotidienne ainsi que celle de ses clients ! Rencontre avec cette communicante autodidacte lyonnaise.

1- Qui est Justine Arma ?

Crédit photo : Berenice A

Native de Lyon, je suis passionnée de musique, de danse et de chant depuis mon enfance. D’origine italienne, j’aime parler et pas seulement qu’avec mes mains. Je chantais avant de savoir parler, je dansais en parlant et j’écoutais de la musique à plein temps.

J’ai toujours eu besoin de créer et de m’exprimer par d’autres biais que par la parole. Je vois le monde comme une immense toile de communication, ou la langue universelle est pour moi l’art. Je suis fascinée par le pouvoir de ces moyens d’expression et par l’impact que cela procure dans une société.

Si je suis plus facilement touchée par la danse, le chant ou la musique, je le suis tout autant par les arts plastiques, le théâtre, le cinéma, la littérature, etc. Tout est lié.

De tout cela, en résulte ma passion pour la communication de façon globale. Puisque je suis une addict du digital, c’est tout naturellement que j’ai choisi d’associer ma passion pour la musique et pour la communication digitale. Je suis Community & Social Media Manager pour les artistes et les professionnels de la musique.

 

2 – C’est quoi un Community Manager (CM) autodidacte ?

Justine et son artiste, Tom Ace / Crédit photo : Justine Arma

C’est un community manager qui n’a pas entamé de cursus professionnels délivrant un diplôme ou un certificat. C’est une personne qui a la soif et le désir d’apprendre par elle-même.

Un CM autodidacte est un professionnel passionné par internet et les réseaux sociaux. Mais soyons clairs : la passion ne fait pas le métier. Il s’agit de savoir comment utiliser les outils social media et de savoir exploiter les codes de communication d’un réseau social à un autre. Il est primordial d’être constamment à jour sur les outils et leur utilisation ainsi que sur les nouvelles tendances.

Je suis une CM autodidacte, et ce qui m’a porté jusque-là et qui le fait encore aujourd’hui c’est ma curiosité insatiable et le plaisir d’acquérir des compétences supplémentaires.

Mon meilleur ami sur le terrain c’est Google, suivi de très près par mon réseau de contacts.

La curiosité, le plaisir d’apprendre, la volonté de me dépasser et d’être une excellente communicante sont la recette de mon métier.

 

3 – Tu as choisi de te spécialiser dans le secteur musical : comment produit-on des contenus à forte valeur ajoutée dans ce domaine ?

Justine et son artiste, Tom Ace / Crédit photo : Justine Arma

Avant toute chose, il faut parler musique. La base d’un contenu à forte valeur ajoutée part du principe qu’il faut que la musique soit bonne. Jean-Jacques Goldman résume à merveille la formule magique : quand la musique est bonne, qu’elle donne, qu’elle sonne et qu’elle ne triche pas, elle guide nos pas. (cf. :« Quand la musique est bonne ».) Les process de marketing et de communication sont indissociables au projet artistique qui doit être lui-même à forte valeur ajoutée. La qualité du « produit » est donc élémentaire et primordiale.

Pour la suite, la création de contenus découle naturellement de l’univers de l’artiste. Il s’agit de s’appuyer sur le projet artistique et d’être le plus sincère possible. Le but est de transmettre la passion, l’âme de l’artiste et l’univers du projet en étant captivant pour le public.

4- Tu as récemment assuré la promotion d’une vidéo d’un artiste qui a fait plus de 35 000 vues en 48h sans l’avoir mise sur YT. L’authenticité c’est la recette du succès ?

https://www.facebook.com/tomacemusic/videos/1531733840250253/

 

Il faut savoir que nous avons eu l’idée de cette chanson et de cette vidéo quatre jours avant le Nouvel An. Dans le circuit de la musique, les radios sont bouclées des mois à l’avance. Nous ne pouvions donc pas passer par ce média de masse. Nous ne pouvions pas non plus demander un budget pour la réalisation d’un clip, le timing était trop serré.

Il a donc fallu jouer avec l’histoire du morceau. Tom Ace raconte comment se déroule les soirées du Nouvel An. Il énonce une à une la réalité de chacun. Quoi de plus sincère que de se souhaiter bonne année et meilleurs vœux ?

Sans plus attendre, nous avons tourné la vidéo avec mon iPhone 7+ à l’aide d’une perche à selfies. Sans scénario ni mise en scène particulière, nous avons fait et filmé notre soirée du Nouvel An (en avance pour le coup.) En 24h, la musique était enregistrée et mixée. La vidéo était montée et étalonnée. Nous étions prêts et nous attendions le public !

Nous avons fait le choix de poster cette vidéo uniquement sur la page Facebook de Tom Ace. C’était hallucinant! Nous gagnions plus de 1000 vues toutes les heures sur une vidéo surprise et faite maison de surcroît ! Le public était au rendez-vous, nous avons même reçu des vidéos de leur propre soirée du Nouvel An !

En dehors du fait que c’était un bon produit, possédant un thème en adéquation avec la période de l’année, le succès vient, je pense, effectivement de son authenticité.

En matière de chiffre, nous avons atteint plus de 35 000 vues en 48h, il y a eu 2 248 réactions, commentaires et partages ainsi que 287 nouveaux fans sur la page. Tous les résultats sont hyper positifs et extrêmement encourageants pour la suite des évènements.

Dans la musique, nous pouvons faire et défaire des personnages à l’infini comme David Bowie, Mickael Jackson, Madonna, Lady Gaga et bien d’autres. Le discours est toujours sincère. En tout cas, il est diffusé comme cela. L’émotion que renvoie la musique en général ne ment pas. La recette est bien d’être honnête et authentique avec ce message. Le succès suivra.

 

5- Où peut-on te trouver ?

Crédit photo : Berenice A

On peut me trouver sur internet en consultant mon site, ma page Facebook et mon compte Instagram. Sinon, on peut me croiser au hasard d’une rencontre sur le plateau de la Croix-Rousse !