Juliette Voge, à l’écoute des gestes, elle enseigne les codes de l’insertion professionnelle et sociale !

Professionnelle de l’image, Juliette Voge accompagne des publics en insertion sur le chemin de l’emploi grâce à ses conseils en communication non verbale et en colorimétrie. Le crédo de Juliette : valoriser son image extérieure, c’est soigner sa confiance intérieure. Focus sur le parcours de cette entrepreneure lyonnaise qui sait mettre l’apparence au service de la confiance.

1 – Qui est Juliette Voge ?

Je suis une «  jeune » maman de 36 ans qui a passé ses premiers diplômes à 32 ans, arrêté une carrière de vingt ans dans le commerce pour se lancer dans l’entrepreneuriat sans trop savoir où j’allais !

Ce qui me qualifie le mieux, c’est que je suis une fonceuse, qui vit, qui aime rire et partager de bons moments… et surtout, qui va au bout de ses idées !

2 – Il y a un peu moins de deux ans, tu es arrivée sur Lyon après avoir quitté un CDI de 15 ans chez IKKS, pour te lancer dans le coaching en image. Pourquoi ce choix ?

Crédit photo : Juliette Voge

Ce choix s’est imposé à moi car après vingt ans dans le commerce, je ne m’y retrouvais plus…. Ce que j’adorais dans ce métier, c’était le contact humain et le conseil, en écoutant et en guidant les clients, dans le but d’améliorer leur apparence physique et plus précisément, leur tenue vestimentaire car beaucoup de personnes ne savent pas comment choisir leurs garde-robe et se retrouvent perdues entre plusieurs choix vestimentaires : ce qu’ils aiment, ce qui leur va et la mode !

J’ai pris du recul pour analyser tout ce que mon travail de conseil m’avait apporté, et le conseil en image est arrivé comme une évidence !

Grâce à mon expérience, j’ai réussi à acquérir une solide connaissance des codes de l’entreprise, du management et bien sûr, une sensibilité pour la mode. Partant de ce constat, je me suis dit « pourquoi ne pas aider les personnes qui en ont besoin ? »

Je me suis donc formée à la colorimétrie, au coaching et je continue à me former en permanence car c’est un métier qui évolue toujours. C’est ça l’entrepreneuriat !

3 – En quoi consiste ton activité ?

Mon activité est divisée en deux champs distincts :

D’une part, j’anime des ateliers sur la communication non verbale auprès de structures de l’insertion, réinsertion et handicap en région Rhône-Alpes-Auvergne.

Dans ce cadre, je fais prendre conscience aux bénéficiaires de l’importance de leur communication non verbale (regard, attitude, gestes) par des mises en situation afin qu’il se rendent compte par eux-mêmes de la puissance du nom verbale dans leur attitude. Nous vivons dans une société où la puissance du non verbal est capitale. Lors d’une rencontre, les trente premières secondes seront décisives, c’est pourquoi, il est essentiel de mettre toutes les chances de son côté ! L’objectif de ces ateliers est de permettre aux bénéficiaires de retrouver un emploi.

D’autre part, j’anime des ateliers pour mettre en valeur la zone de communication (le visage) via la colorimétrie, le visagisme, la morphologie, je donne des conseils en matière de coiffure et de maquillage et dans ce cadre, j’interviens auprès des entreprises et des particuliers.

4 – En parallèle de ton activité professionnelle, tu es une bénévole très active à la Cravate Solidaire, une association d’insertion professionnelle par l’image. Quels sont selon toi, les besoins des publics en insertion ?

Crédit photo : Ever

J’ai connu La Cravate Solidaire en voulant donner mes vieux vêtements. Quand j’a pris connaissance de la portée sociale du projet, j’ai immédiatement pris contact avec Mélissa, l’une des co-présidentes afin de m’engager auprès de la Cravate.

Je suis membre du CA de la Cravate Solidaire depuis plus d’un an et référente en image.

Je m’occupe de prendre soin des bénéficiaires en leur apportant mon aide sur le choix des tenues vestimentaires les mieux appropriées selon leur secteur d’activité. Je leur donne également des conseils sur leur coiffure, leur maquillage et leur look en général. Nous échangeons sur le monde de l’entreprise et ses codes dans le cadre d’un premier atelier. Après cela, les bénéficiaires poursuivent un deuxième atelier de mise en situation « recrutement » avec des professionnels des ressources humaines.

Ce que je remarque, c’est que ces publics ont un besoin d’attention, d’écoute afin de pouvoir échanger sur leur parcours, leur histoire et cela bien avant des besoins matériels.

5 – L’économie sociale et solidaire est-elle très implantée sur Lyon ?

Crédit photo : Juliette Voges

Je pense oui, ayant rencontré différentes structures, il y a une grande mobilisation. Cependant, c’est un milieu qui manque cruellement d’argent pour mettre en œuvre ses idées et ses projets.

Je pense fortement qu’aujourd’hui nous vivons dans un monde où l’Economie Sociale et Solidaire est une des clés de la réussite. L’entraide, le respect, la bienveillance sont des valeurs porteuses de sens. C’est comme ça que nous allons arriver à construire plus de solidarité entre citoyens (en tout cas j’y crois !)

6 – Que peut-on te souhaiter pour les prochains mois ?

Crédit photo : Ever

De la réussite dans la reprise de mon activité et dans celle de mes bénéficiaires !

J’aimerais permettre aux personnes que j’accompagne de retrouver confiance en eux et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés ensemble dans le cadre de mes ateliers.

A terme, j’aimerais être reconnue et une référence locale dans le coaching en image et pouvoir vivre de mon activité !

 

Vous pouvez suivre Juliette sur son site web et sur son tout nouveau compte Instagram