Un être humain en questionnement permanent !
Plus concrètement, j’ai 28 ans, j’habite en région parisienne. Déjà très jeune, alors que je déambulais dans les rayons de la librairie de mes parents, je disais que je ne voulais pas travailler « dans une entreprise ». Ce que je voulais dire par là, c’est que le modèle métro-boulot-dodo que j’observais autour de moi me semblait à mille années lumières de mes aspirations. Heureusement, depuis j’ai compris que le mot « entreprise » n’était pas toujours vilain, et que de nouveaux modèles émergeaient. J’ai commencé à avoir un engagement écolo assez fort dès mes 17-18 ans (je venais avec le journal La Décroissance à la fac !). J’ai donc rapidement voulu me spécialiser dans ces questions de développement durable, et je l’ai fait par le biais des sciences politiques, après une licence en langues étrangères.
Ont suivi des voyages, des stages, et des études entre Nanterre, l’Allemagne (pendant deux ans !), Bruxelles, Montpellier ou encore Strasbourg. Des années multi-culturelles très riches qui m’ont amenée à travailler pour une fondation écolo en Allemagne, et pour une ONG environnementale à Bruxelles, dans le milieu acéré du lobbying européen.
Par la suite, j’ai travaillé dans un cabinet de conseil en stratégie de Développement Durable, puis dans une association dédiée au handicap, en tant que chargée du mécénat, de la communication et de l’évènementiel. Je n’ai jamais su me limiter à un seul projet, alors je me sentais très à l’étroit dans ces emplois salariés, bien qu’ils étaient très épanouissants. Je multipliais les rencontres et les projets « annexes », et je savais qu’au fond de moi il serait bien que je me libère de ces chaînes et que je devienne indépendante. C’est désormais chose faite depuis un an 🙂
2- En tant que Freelance slasheuse, comment définirais-tu ton activité professionnelle ?
Logo du blog de Yoga de Tiphaine
En effet je suis freelance slasheuse et même doublement slasheuse.
Le premier slash, c’est celui de mes compétences « métier ». Je suis autant passionnée par les mots, la rédaction, que par l’humain et les rencontres. Ainsi, j’accompagne mes clients dans le développement de leurs projets, que ce soit en termes de communication, événementiel, ou partenariats et fundraising. Cela peut parfois sembler « beaucoup » mais en réalité tous ces domaines sont interconnectés, et je sens, après un an d’expérience en tant que freelance plutôt réussi, que cette polyvalence plaît à mes clients.
Mon deuxième slash, c’est le yoga, une passion qui ne me quitte pas depuis plusieurs années. Je me suis lancée dans une formation de trois ans pour transmettre cette pratique ancestrale qui m’a beaucoup apporté (physiquement et émotionnellement). Je me suis également formée au yoga pour enfants cet été et je commence à donner quelques cours par ci par là. Je tiens également un blog Merci Yoga” sur le yoga accessible à tous, un sujet qui me passionne énormément.
Pour en savoir sur le sujet des slasheurs, tu peux lire cet article
3 – Etre un Freelance spécialisé, c’est une plus-value ?
Tiphaine tweet ESS et Yoga !
Ma spécialité, puisque l’on dit qu’il en faut une, c’est le secteur. J’ai choisi de me consacrer à des projets de l’économie sociale et solidaire, ou bien liés au sport et à la santé. Ce sont des domaines qui me passionnent et que je maîtrise, et je ne saurais de toute façon pas conseiller des structures éloignées de mes centres d’intérêt.
Mes clients sont variées : associations, comités d’entreprise, institutions para-publiques… Cette spécialité me permet malgré tout de varier les missions et d’avoir pour interlocuteurs des acteurs très différents. Je ne m’ennuie jamais !
4- Le fundraising dans l’ESS, c’est une condition du développement des entreprises ?
Tout dépend de ce que l’on entend par ESS.
Avec les évolutions terminologiques et juridiques, l’ESS regroupe aujourd’hui des acteurs aux modèles économiques parfois très éloignés.
Les structures qui portent des projets à but non-lucratif ont clairement besoin de fundraising. Beaucoup d’associations ont pris ce pli et se professionnalisent de plus en plus depuis quelques années, c’est génial car le potentiel est là.
Du côté des structures de type ESUS ou start-up à objet social, le modèle est différent, et elles ne sont pas toujours éligibles aux dispositifs de mécénat. Elles ont plutôt pour objectif de déterminer un modèle économique pérenne et de se faire accompagner par des investissements. À ce sujet, Mécénova a publié un article intéressant il y a quelques jours : Le Grandes entreprises & ESS : de nouvelles formes d’investissements sociaux
Et puis, dans l’ESS, on a aussi les acteurs coopératifs ou les mutuelles par exemple, pour lesquelles le fundraising sera bien moins pertinent.
Voir aussi mon article : Comment travailler avec des clients à petit budget
5- Où peut-on te trouver ?
Salle de Yoga où enseigne Tiphaine / Crédit photo : Tiphaine Vidal
Je travaille le plus souvent de chez moi dans le Val-de-Marne, avec mon chat comme collègue (!)Yé. Il m’arrive régulièrement de retrouver des ami(e)s freelances ou profs de yoga pour des sessions de coworking ensemble dans divers endroits à Paris. Mais mon lieu favori, c’est le Social Bar près de Gare de Lyon (dont je suis co-patronne avec les 175 autres co-patrons !).
Sur le web, on peut me trouver sur Twitter, Linkedin, et sur mon site web Padma Padma .
Merci beaucoup Yéza pour cet article, et bravo pour ton initiative de portraits de Freelances ESS, que je vais suivre de très très près ! Au plaisir !
Pour contacter Tiphaine c’est ici
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