Vincent Laurent : un community manager itinérant qui réinvente le travail autrement !
Avant de me lancer en Freelance, j’ai rencontré Vincent, Community Manager et consultant RP qui a sauté le pas du freelancing quelques années plus tôt. Spécialisé dans l’expérimentation de nouvelles formes de travail, Vincent a choisi de devenir un salarié-entrepreneur dans une Coopérative d’Activité et d’Emploi. Retour sur le projet d’un community manager itinérant, qui pense le travail autrement !
1 – Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Vincent Laurent, je suis de Paris et j’ai 31 ans. Je suis freelance dans la communication digitale influence c’est-à-dire que je fais autant de l’animation des réseaux sociaux que des relations presse ou des relations publiques. Il y a 4 ans, j’étais salarié dans une association et en mars 2015, après un an de chômage, j’ai décidé de lancer mon activité professionnelle en freelance. Depuis, je suis freelance « salarié entrepreneur » au sein d’une coopérative d’activité et d’emploi « Coopaname ». Je travaille surtout avec des organisations de l’ESS ou de l’économie collaborative ainsi qu’avec des collectivités locales ou des ONG. J’ai notamment travaillé avec une agence pour le compte du Secours Catholique comme Community Manager et avec deux collectivités locales rurales autour des nouvelles formes de travail et de la médiation numérique. Aujourd’hui, je m’occupe de la communication digitale et influence du Lab Ouishare & Chronos depuis février.
2 – Tu te dis Community Manager itinérant, pourquoi cela ?
Je travaille autant à Paris avec des clients fixes (aujourd’hui le Lab Ouishare & Chronos) et ponctuellement auprès d’organisations ou de collectivités locales rurales dans le Cantal ou la Lozère par exemple. J’aime changer de lieu de travail autant à Paris en télétravaillant ou en passant du temps dans un espace de coworking (au Square, Paris 11e) qu’en ruralité où le cadre de travail est plus adapté pour moi car calme, apaisant, moins bruyant et plus convivial. Sortir de l’ambiance parfois angoissante ou stressante des grandes villes est essentiel pour mon bien-être au travail. Par ailleurs, je souhaite apporter mes compétences à des collectivités locales rurales qui n’ont parfois pas les compétences en interne et pour participer au développement d’un territoire rural.
3 – Une vie de Freelance, c’est le rêve ?
Au départ, quand j’ai commencé à réfléchir à me mettre en freelance, je ne savais pas vraiment trop à quoi m’attendre. De ce que j’entendais c’était surtout compliqué notamment avec le statut d’auto-entrepreneur. Mais lorsque j’ai découvert d’autres manière d’être freelance notamment à travers les coopératives d’activité et d’emploi (CAE), je me suis rendu compte qu’on peut être freelance et garder certains avantages du salariat classique. Par ailleurs, lorsque j’ai débuté mon activité, j’ai aussi découvert des communautés où la collaboration, le partage sont des valeurs essentielles comme dans certains espaces de coworking ou avec le coworking à domicile (Cohome par exemple). Pas simple de travailler de chez soi au départ mais petit à petit je me suis rendu compte que je pouvais véritablement choisir mes conditions de travail et choisir mes moments de travail. Terminé le fait de prendre les transports au même moment que tout le monde ou de subir un manager ! Je peux enfin choisir mon mode de travail que je peux tout à fait adapter selon les missions. C’est une vraie libération d’une forme de souffrance au travail que je vivais où je regardais ma montre à la moitié de la journée me demandant ce que je faisais dans ce bureau. En étant freelance, j’ai retrouvé du sens dans le travail et c’est devenu bien plus plaisant de travailler aujourd’hui que lorsque j’ai commencé.
4 – Que réponds-tu aux personnes qui te disent que ton statut est précaire ?
Etant salarié entrepreneur je ne peux pas vraiment me dire précaire. Après, la difficulté – mais c’est aussi ça qui est stimulant – c’est que l’on doit souvent être pro-actif pour trouver de nouvelles missions. Rien ne nous arrive tout seul, on doit être en constante veille pour vivre de notre activité. On doit être attentif à nos moments de creux qui peuvent être parfois difficiles et trouver les ressources pour se challenger soi-même plus souvent afin de trouver des missions qui nous redonnent envie de nous réveiller le matin. La précarité c’est surtout celle de la non-permanence du travail mais c’est en même temps un atout car on est libre de faire évoluer notre projet professionnel. C’est en tout cas comme cela que je le vis. Alors je dirais à ceux qui pensent que les freelances sont forcément précaires : ne trouvez-vous pas chiant de devoir à chaque fois demander à votre boss l’autorisation de faire quelque chose et parfois d’attendre des plombes pour avancer dans votre vie professionnelle ? Lorsque vous êtes freelance, vous avez la possibilité de décider du timing et du rythme d’évolution de votre projet professionnel. C’est moins prise de tête pour moi.
5 – Un conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer en Free ?
Posez-vous les questions de ce que vous ne voulez plus faire ou vivre dans votre future de vie de freelance avant de décider quoique ce soit. Ce sera déjà une première sélection. Par la suite, vous trouverez les bonnes réponses à vos question (le statut le plus adapté, les conditions de travail, le type d’activité, votre modèle économique, etc…). Demandez aussi autour de vous, à ceux qui ont fait le pas de devenir freelance, toutes les choses à éviter lorsque l’on débute, tous les écueils possibles. Au moins vous serez avertis
Vous pouvez retrouver les derniers tweets de Vincent en suivant @GreenVincent
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !