Les Petites Rivières, un nouvel acteur du conseil en innovation sociale !
J’ai eu la chance de croiser le chemin de Sébastien Lévrier, cofondateur des Petites Rivières, agence de conseil en innovation sociale. Nouvel acteur de l’ESS, les Petites Rivières se place comme un interlocuteur privilégié des organisations. Après moins d’un an d’existence, l’agence devient par appellation d’Etat “Entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire”. Explication de cette démarche par Sébastien Lévrier.
1 – Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Sébastien, j’ai 30 ans. Je travaille dans l’économie sociale et solidaire depuis près de 6 ans, après une expérience en conseil en développement durable. J’ai été précédemment en charge de la promotion des structures d’insertion par l’activité économique à l’Avise (l’agence nationale d’ingénierie pour entreprendre autrement) jusqu’à la fin 2016. Cette expérience a été un vrai déclencheur pour moi : hormis quelques entreprises et collectivités pionnières, mon constat est que peu de professionnels connaissent réellement l’offre de services des structures d’insertion, et plus globalement des entreprises sociales. On s’est dit avec mon associée Anne-Cécile Denis, également ancienne de l’Avise, qu’il y avait quelque chose à faire pour développer les connexions utiles entre structures de l’ESS, collectivités locales et entreprises, en mettant l’accent sur l’innovation sociale.
2 – C’est quoi les Petites Rivières ?
Les Petites Rivières est une agence de conseil en innovation sociale et responsabilité sociétale. Elle se met au service des entreprises, des acteurs publics et des structures de l’économie sociale et solidaire soucieux de développer une empreinte territoriale positive. Nous accompagnons nos clients au changement pour leur permettre d’imaginer, d’intégrer et de mettre en œuvre des stratégies d’innovation sociale et d’accélération de leur impact social dans toutes les sphères de leur organisation : Achats, RH, Développement durable, Environnement de travail… Les Petites Rivières dispose d’une expertise reconnue en matière d’économie sociale et solidaire, d’économie inclusive, d’achats socialement responsables, et d’ancrage local.
Nous sommes devenus en septembre dernier, après notre passage en couveuse chez BGE Parif, une entreprise de l’économie sociale et solidaire au sens de la loi : c’est-à-dire que nous concilions business et mission sociale, que nous avons une lucrativité limitée, que notre gouvernance est démocratique.
3 – L’ESS dans les territoires, ça concerne qui ?
Ça va paraître un peu bateau, mais ça concerne tout le monde ! Les citoyens peuvent s’engager bénévolement dans des associations situées à proximité de chez eux, ou consommer plus responsable avec les circuits courts dans leur ville. Les porteurs de projet peuvent s’appuyer sur des couveuses ou des coopératives d’activité et d’emploi, y compris en milieu rural ou dans les quartiers dits difficiles, pour lancer leur activité. Les entrepreneurs peuvent décider de donner une mission sociale ou environnementale à leur structure, et devenir des TPE/PME responsables, voire des entreprises de l’ESS, comme Les Petites Rivières. Enfin, les collectivités et les entreprises sont incitées par leurs parties prenantes (consommateurs, citoyens, fournisseurs, investisseurs…) à acheter local, à recruter dans les bassins d’emploi proches, ou à soutenir l’émergence de nouvelles filières. Tout se joue à l’échelle des territoires : même le siège social d’une grande boîte est localisé quelque part, et il a un rôle à jouer dans le soutien au tissu économique local, qu’il relève de l’ESS ou non. Aujourd’hui, l’ESS s’organise en éco-systèmes locaux, au sein des pôles territoriaux de coopération économique par exemple, et c’est par ce biais qu’elle peut se rendre plus visible et atteindre une taille critique nécessaire à son changement d’échelle. L’ESS, ce n’est pas « un » acteur local, c’est une myriade d’acteurs locaux dont peuvent se saisir les habitants d’un territoire, qu’ils soient particuliers ou professionnels, pour s’engager, innover, renforcer leur responsabilité sociétale et participer au développement économique local.
4 – Comment développe-t-on l’impact social d’une organisation ?
En s’appuyant sur les structures de l’ESS, qui sont les expertes n°1 de l’innovation sociale ! Toutes les fonctions de l’entreprise sont concernées : un acheteur peut décider de renforcer son impact social en ayant recours à l’offre de services des structures d’insertion ou du secteur adapté et protégé, un directeur RH peut se lancer dans une politique diversité et collaborer avec des associations qui agissent sur ces questions, les collaborateurs d’une équipe développement durable peuvent soutenir et nouer des partenariats avec des structures non lucratives de leur territoire d’implantation pour renforcer l’ancrage local de l’organisation, etc.
Une organisation qui décide de s’engager toute seule dans le renforcement de son impact social aura bien du mal à aboutir à de véritables actions porteuses de sens : c’est déjà un grand pas, mais aujourd’hui, il faut prendre en compte toutes les parties prenantes et savoir s’entourer, même pour commencer avec de petites initiatives, pour avoir le plus d’impact.
5 – Comment vois-tu l’agence évoluer dans les prochains mois ?
Dans les prochains mois, nous aimerions développer nos missions de conseil tant auprès des entreprises (PME ou grands groupes) que des collectivités locales, si besoin en nous associant à des structures de conseil aux expertises complémentaires. Et bien sûr, continuer à rendre le plus visible possible notre communauté de partenaires ESS dont nous valorisons l’offre auprès de nos clients, et accueillir de nouvelles structures en son sein !
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre site internet ou nous contacter sur Twitter
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