La pression sociale, comment la gérer au mieux quand on est entrepreneur
Entre les préjugés, l’avis de l’entourage et la pression de la réussite, il n’est pas toujours simple de rester focus dans son quotidien d’entrepreneur. Je te partage quelques conseils pour réussir à gérer au mieux la pression sociale de l’entrepreneur et que tu sois beaucoup plus serein jour après jour.
Les perturbateurs émotionnels : les principales entraves à l’atteinte de ton objectif
Comme beaucoup de personnes, il doit t’arriver de te projeter sur différents plans comme ta vie familiale et sentimentale, ta réussite professionnelle, ton accomplissement personnel. Mais souvent, des entraves à ta réussite viennent barrer ton chemin. Elles sont souvent émotionnelles :
- Des proches qui ne te soutiennent pas
- Une attache affective qui t’empêche d’y voir clair
- La peur de l’ambition face au regard des autres (être en décalage par rapport à son entourage)
Et pourtant lorsque tu as un objectif auquel tu tiens vraiment, il faut apprendre à faire abstraction de ces perturbateurs émotionnels. Et ça demande du courage. Pour retrouver la clarté d’esprit pour prendre des décisions et tendre vers ton objectif, je dirai qu’il y a trois indicateurs :
- Suivre ta décision, quand elle te paraît évidente. L’évidence est propre à chacun, et peut parfois tarder à se manifester, sur le plan professionnel comme personnel. En finir avec une relation toxique (client ou relation intime) peut sonner juste en théorie, mais il faut parfois du temps avant que cela fasse vraiment sens pour toi, et que la décision devienne évidente à prendre.
- Ne pas te faire violence dans l’atteinte de ses objectifs. Se faire violence, ça ne marche pas. Pourquoi ? Car tu stimules une mauvaise énergie, et mets en évidence ton propre manque d’alignement avec l’objectif que tu t’es fixé. Si tu t’épuises à vouloir atteindre un objectif et que tu n’y prends pas de plaisir, tu peux remettre en question cet objectif : peut-être est-il trop ambitieux ? Peut-être ne te correspond-il pas ? Peut-être l’a-t-on implicitement choisi pour toi ?
Et c’est là qu’arrive notre troisième et dernier indicateur.
- T’éloigner des personnes qui ne vont pas dans le sens de ta réussite. Et parmi ces personnes, certaines vont te vouloir du bien ! C’est bien ça le piège des perturbateurs émotionnels. Ces personnes qui te disent aujourd’hui que l’entrepreneuriat est risqué mais qui n’ont jamais entrepris de leur vie, que ta filière est bouchée alors qu’ils ne connaissent pas le secteur, que telle personne est mauvaise, en se basant sur des “on dit que”, que tu es trop ou pas assez ambitieux dans tes projets professionnels, que tu es trop exigeant dans tes relations personnelles. Ces remarques ne sont d’ailleurs pas toujours malveillantes mais ignorantes, car ces personnes ne se mettent pas à ta place. Elles pensent à ta sécurité, et non à tes ambitions qu’elles trouvent souvent trop risquées. Les gens qui t’aiment veulent ton bien mais leurs conseils ne vont pas toujours vers ce qui est bon pour toi.
En suivant ces trois principes, j’ai pu arrêter des relations toxiques sur le plan professionnel et personnel, y voir clair sur les personnes qui pourraient m’enrichir sur ces deux plans.
Pression sociale : fais les choses quand tu les sens et non quand on te dit de les faire
Lorsque j’étais chez mes parents pendant les vacances, des questions récurrentes sont revenues sur la table.
- T’as pensé à repasser le permis ?
- Tu songes à acheter ?
- Et ta retraite, tu y penses ?
- Comment ça, tu ne penses pas voter ?
Ces questions paraissent insignifiantes mais relèvent d’une grosse pression sociale exercée sur chacun d’entre nous, et particulièrement les jeunes trentenaires. Et j’en oublie sûrement d’autres. Alors sortir des cases est-il un gros risque ? Oui, si l’on se soucie du regard des autres. Non, si l’on veut vivre une vie épanouie. A toi de voir ?
Mais au-delà de la question du risque, se pose la question du sens. Chacun de ces marqueurs de pression sociale ne font pas sens chez chacun de nous. Si l’on prend mon exemple de jeune trentenaire :
- Ai-je pensé à acheter ? Pourquoi est-ce que je n’achète pas ? Parce que je me vois à Paris les 3 prochaines années, et qu’acheter seule sur Paris implique d’acheter une mini surface à tarif exubérant. Je n’ai donc pas envie d’investir dans une cage à poule. Je préfère laisser ces quelques années passer et voir si j’achète toujours seule, et toujours sur Paris.
- Ai-je pensé à repasser le permis ? Ca m’a traversé l’esprit. Mais je ne me suis jamais réveillée le matin en me disant “ah si j’avais mon permis”. Et pour cause, j’habite Paris, je n’en ai absolument pas besoin, et je préfère économiser pour un voyage plutôt que donner 70 euros à une auto-école pour faire des tours de périph.. Peut-être un jour, en aurai-je vraiment l’utilité, et c’est à ce moment-là que je le repasserai.
- Ai-je pensé à ma retraite ? Oui, mais c’est dans looooooogtemps. D’ici là, 1000 réformes seront passées.
Et je n’ai pas choisi un métier pour m’assurer la meilleure retraite du monde mais pour le plaisir de mes longues années de travail. Toutes ces phrases qu’on répète ne font pas sens pour tout le monde, et peuvent ne pas faire sens à un moment de notre vie. C’est mon cas aujourd’hui.
Ce qui fait sens pour moi aujourd’hui :
- Faire un métier qui me plaise, car le travail fait partie intégrante de ma vie
- Prendre du plaisir sans me restreindre au quotidien pour profiter de ma jeunesse, et de la vie parisienne (sinon aucun intérêt de vivre à Paris)
- Commencer à développer des revenus passifs, en m’intéressant à mes finances personnelles (car je sais que c’est moi qui vais composer ma retraite d’entrepreneure)
Donc voici mon conseil : fais les choses qui font sens pour toi, au moment où elles font sens pour toi, sinon, tu risques de le regretter.
Ne te laisse pas guider par la pression sociale ou le concept de réussite car la réussite est ressentie et non écrite. Et elle est surtout personnelle, donc propre à chacun. Depuis quelques années, j’ai réussi à m’affranchir d’un grand nombre de conventions sociales et je m’en porte mieux !
Accepter de devenir inclassable et prendre de la distance par rapport à la pression sociale
Il est arrivé qu’une cliente me contacte parce qu’elle était face à une situation gênante. L’un des entrepreneurs qu’elle considérait comme l’une de ses références lui a reproché de s’être fortement inspirée de ses contenus pour écrire ses pages de vente. Et pourtant, elle avait attaché une attention particulière à ne pas plagier les contenus qu’elle consultait pour s’inspirer.
Surprise de son accusation, elle s’est tout de suite excusée et s’est engagée à refaire sa page de vente. Mais le problème, c’est qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment refaire un contenu qui lui semblait satisfaisant.
Quand j’ai eu ma cliente au téléphone, j’ai mis en valeur deux points :
- D’une part, de ne pas placer ses références sur un piédestal, sinon elles la considéreront toujours comme un petit concurrent et non comme un entrepreneur égal à elle. Et pour être considérée comme un égal, la première chose est d’oser affirmer son offre si elle se sent alignée avec.
- D’autre part, cette mésaventure lui a permis de se rendre compte qu‘il est mieux de commencer à créer à partir de son ressenti et de sa propre inspiration. Et cela même avant de s’inspirer. Le problème de l’inspiration, c’est le plagiat involontaire car il est difficile de trouver le bon équilibre entre inspiration et copie.
Evidemment, il peut sembler effrayant de commencer à créer sans s’inspirer des autres, sans références. Et pourtant, c’est le chemin que j’ai choisi. On m’a toujours dit qu’il fallait avoir des références connues, des entrepreneurs à succès, des Tim Ferris et des Steve Jobs… Le problème, c’est que ces messieurs sont à des années-lumière de ce que je fais et ne m’inspirent pas.
Ce qui peut m’inspirer, c’est un entrepreneur qui est plus avancé que moi, mais dont les pieds touchent encore le sol. Mais aujourd’hui, j’ai choisi une autre voie : ne plus m’inspirer pour créer, et devenir ma propre référence. Oui ça semble terrifiant, et pourtant je pense que c’est la meilleure manière de rester créatif, en écoutant son ressenti, sans se préoccuper de “ce qui se fait” ou “ne se fait pas”.
C’est de cette manière que j’ai réfléchi à un lancement de formation il y a quelques jours alors que :
- je n’avais pas du tout prévu de lancer une formation
- je ne me suis pas inspirée de ce qui se fait déjà en terme de formations en ligne/lancement de produits (je sais ce qui se fait – ça ne m’intéresse pas – et le marché est saturé).
Comment suis-je passée de l’envie d’arrêter de faire des formations en ligne à la rédaction éclair d’un plan de formation ?
- En partant des besoins de mes prospects en call découverte (écoute du marché)
- En listant ce qui m’épuise dans la création de formations en ligne et en trouvant des solutions alternatives
Sans me mettre de pression…je teste. Et derrière cette anecdote de ma cliente et la manière d’envisager les formations en ligne aujourd’hui, on peut voir qu’une tendance se créé : celle de vouloir rentrer dans les cases.
Il peut s’agir de la case des standards du marketing, la case des entrepreneurs qui méditent, la case des entrepreneurs qui lisent des livres de startuppers à succès. Et je ne te blâme pas si tu es dans ces cases, parce que moi aussi j’ai essayé d’y rentrer (sans succès). Et même sur le plan personnel, j’ai voulu rentrer dans des cases : la case des introvertis, la case des hypersensibles, la case des zèbres (parce que même “atypiques”, ces profils sont des cases dans lesquelles beaucoup se rangent)… Alors certes, les cases rassurent, mais nous classent par rapport à une norme. Et la norme, c’est un dictat ?
C’est pourquoi, j’ai accepté d’être inclassable. Je ne cherche plus à me positionner par rapport à des catégories.
Je suis entrepreneure mais pas start-uppeuse, coach mais sans approche théorique, zèbre au QI incalculable, j’écris mais je lis peu, je suis introvertie mais sociable, je suis arabe mais qu’en surface. Le monde n’est pas fait pour ceux qui ne rentrent pas dans les cases. Comme je te le disais, les cases briment les idées et la créativité. Je vais te donner un exemple : il y quelques années, en 2015, j’ai participé à un événement organisé par une association de développement durable à Lyon. A la fin de la journée, les participants devaient présenter un projet utile pour les citadins : j’ai présenté l’ébauche d’un projet de trottinette en libre-service.
Personne n’en voyait d’intérêt. Quatre ans plus tard, la trottinette en libre-service explose dans les grandes villes de France.
Si aujourd’hui, le secteur de la mobilité durable n’est plus ma voie, cet exemple montre qu’une approbation extérieure ne fera que ralentir, voire brimer ta créativité et tes ambitions entrepreneuriale (mais pas que).
Tous les entrepreneurs à succès que tu vois aujourd’hui ont suivi leur propre voie. Et sur le coup, ils se sont senti seuls. Alors accroche-toi, écoute-toi, et la reconnaissance viendra. Et si tu as besoin d’y voir plus clair, tu peux réserver un appel découverte pour découvrir mes méthodes de coaching !
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