Freelances et indépendants : comment utiliser la prospection pour trouver des clients ?
La prospection est une stratégie d’acquisition client trop rapidement cataloguée “marchand de tapis”. Elle est souvent perçue comme intrusive voire agressive. Pourtant, bien préparée, elle devient une redoutable stratégie d’acquisition client. Comment prospecter efficacement ? Quels sont les erreurs à éviter ? Je laisse la parole à Clément Besse, qui présente dans cet article, ses méthodes et conseils concrets pour décrocher plus de clients en 2025 grâce à une prospection efficace, sans être intrusive. Pourquoi présenter un article sur la thématique de la prospection sur mon blog ? Parce que je souhaite offrir un pannel d’outils enrichi à mes lecteurs, qui choisiront en fonction de leurs stratégie de prédilection. Rappelons que la prospection et l’inbound marketing peuvent être des stratégies complémentaires à expérimenter selon ses affinités personnelles.
Avant toute chose : changez votre mindset pour une prospection efficace
“C’est chronophage.” “C’est ingrat.” “Les gens ne répondent pas.” Si je gagnais un euro à chaque fois que j’entendais ça, je serais déjà rentier ! En réalité, ce sont surtout des croyances limitantes et des excuses qu’on s’invente pour ne pas se lancer.
Pourquoi la prospection fait peur aux indépendants (et pourquoi c’est une erreur) ?
La prospection n’a pas la côte auprès de nombreux freelances et indépendants. Trop intrusive, inefficace, inconfortable… Beaucoup hésitent à contacter des inconnus, de peur de déranger. On a d’ailleurs tous reçu ces fameux messages lunaires, impersonnels et hors sujet, qui nous ont confortés dans l’idée que “la prospection, ça ne marche pas”.
Et pourtant, si elle est bien faite, elle peut être un levier puissant pour faire grossir son activité de freelance. Attirer des clients à court terme, élargir son réseau, stabiliser son chiffre d’affaires… autant de bénéfices qui font de la prospection l’un des canaux d’acquisition les plus efficaces pour les indépendants.
La prospection, ce n’est pas forcer une vente
Le but n’est pas de spammer, d’envoyer des messages génériques ou d’essayer de vendre ses services à tout prix à quelqu’un qui n’en a pas besoin ! Prospecter, c’est chercher à résoudre les problèmes d’une personne grâce à ses services. L’objectif est donc d’identifier les besoins d’un prospect pour lui proposer une solution adaptée. De nombreuses personnes sont ravies de pouvoir se reposer chaque jour sur l’expertise d’indépendants pour les aider.
N’ayez pas peur du refus : un non aujourd’hui peut devenir un oui demain
Une autre peur qui revient souvent, c’est celle de l’échec. C’est très français d’avoir peur du “non” et c’est malheureusement bien ancré dans notre culture. Mais en réalité, c’est souvent une bonne occasion de se remettre en question et de progresser. Un non ne veut d’ailleurs pas dire que la porte est définitivement fermée. Un prospect peut ne pas avoir le budget ou le besoin dans l’immédiat, mais ça ne veut pas dire qu’il ne vous aura pas en tête lorsque son problème deviendra urgent.
Réfléchissons dans l’autre sens : que peut-il vous arriver de pire ? Un “Non”… Est-ce si grave ? Et puis, il y a toujours une chance pour qu’on vous réponde “Oui”. Alors faites le test : envoyez un premier message sans vous mettre de pression. Ce qui compte, ce n’est pas d’être parfait, c’est d’oser. Et c’est tout l’enjeu de développer un mindset résilient quand on est freelance.
Les bases de la prospection, avant même d’envoyer un seul message
Avant même d’écrire votre premier message, il faut commencer par poser des bases solides. Vous devez savoir à qui vous vous adressez et comment contacter votre prospect. J’ai moi-même appris ces méthodes grâce à la formation Freemote d’Ambroise Debret, mais aussi sur le terrain, en les appliquants concrètement lors d’une mission de setter pour un client. C’est en combinant théorie et expérience pratique que j’ai pu affiner mes approches et obtenir de vrais résultats.
Commencer par clarifier votre offre et votre cible
Une prospection efficace repose sur une cible claire et un positionnement précis. Si vous ne savez pas qui vous aidez et comment, vous risquez de parler dans le vide. Beaucoup d’indépendants ont également peur de se spécialiser, mais plus vous êtes précis, plus vous inspirez confiance.
Un consultant en marketing qui “aide les entrepreneurs à développer leur activité” a un positionnement trop flou. À l’inverse, “J’aide les agences immobilières à générer plus de leads qualifiés grâce à la publicité en ligne” est bien plus parlant.
Prenez quelques minutes pour clarifier votre cible et votre proposition de valeur : “J’aide [cible] à [résultat] grâce à [différenciation]”
Exemple : “J’aide les femmes qui viennent d’accoucher à retrouver de la souplesse grâce à la combinaison d’une pratique de yoga douce et de méditations guidées.”
Si votre positionnement est bancal, vos messages seront trop génériques et vous n’aurez pas de réponse.
Quel canal de prospection choisir en fonction de votre cible ?
Maintenant que vous savez à qui vous adresser, il faut savoir où contacter vos prospects. Chaque cible a ses canaux de communication préférés, et tous ne se valent pas.
- En B2B, LinkedIn et l’email restent les canaux les plus efficaces.
- En B2C, les réseaux sociaux comme Instagram, TikTok ou même WhatsApp peuvent être plus pertinents.
- Si votre cible est plus âgée, le téléphone ou les salons professionnels restent des valeurs sûres.
Mais ce ne sont que des exemples, le meilleur moyen de savoir où trouver vos clients est de leur poser la question. Échangez avec eux, analysez où ils sont actifs et testez plusieurs canaux pour voir ce qui fonctionne le mieux. Attention toutefois à adapter vos messages selon les plateformes, car chacune a ses codes.
Identifier les personnes à contacter
Il ne reste plus qu’à contacter les bonnes personnes : celles qui ont un pouvoir de décision. Voici quelques méthodes pour les identifier :
- Outils spécialisés : LinkedIn Sales Navigator, Kasper, Leo BizDev, Hunter, Kanbox…
- Votre réseau : Les recommandations sont souvent le canal le plus efficace.
- Événements pro : Salons, conférences, webinars…
- Annuaires & annonces : Welcome To The Jungle, sites d’entreprises…
Attention aux emails ! Si un message atterrit dans les spams, vous perdez une opportunité. Renseignez-vous sur les bonnes pratiques.
Enfin, soignez votre profil sur les réseaux avant de contacter quelqu’un. Sur LinkedIn, par exemple, si votre profil n’inspire pas confiance, votre prospect n’acceptera pas votre invitation et ne lira donc jamais votre message.
Maintenant que vous avez une base solide, il est temps de rentrer dans le vif du sujet !
Comment contacter un prospect sans être intrusif
Beaucoup échouent dès la première étape, lors de la prise de contact. Si vous écrivez un message trop générique ou proposez vos services immédiatement, vous n’avez aucune chance ! L’objectif à ce stade est de capter l’attention et de lancer la conversation.
Rédiger un premier message percutant
La personne ne vous connait probablement pas, vous devez commencer par gagner sa confiance. Voici la structure à adopter :
- Icebreaker : Montrez que vous vous êtes vraiment intéressé à son travail : “Bravo pour les 10 000 abonnés sur ta chaîne YouTube, c’est une belle étape !”
- Engager la conversation : Posez une question ouverte sur ses défis au quotidien : “J’imagine que ton prochain objectif est d’atteindre les 50 000 abonnés, qu’est-ce que tu as prévu pour ça ?”
- Après quelques échanges, vous devriez avoir une bonne idée de ce qui pose problème à la personne. Il est temps de valider son besoin avec une question fermée : “Tu aimerais gagner du temps sur le montage de tes vidéos, c’est bien ça ?”
Certaines personnes peuvent recevoir énormément de messages de prospection, il faut donc apporter de la valeur immédiatement pour sortir du lot : “J’ai créé un guide sur la répartition de la charge de travail entre vie pro et vie perso que je partage habituellement à mes clients. Est-ce que ça t’intéresse ?”
Un bon premier message ne doit pas vendre, mais ouvrir une discussion, prenez le temps de le soigner.
Oser closer : comment proposer ses services ?
J’ai vu de nombreux indépendants et freelances bloquer à cette étape et ne pas oser proposer leurs services. Mais rappelez-vous : notre rôle, c’est de résoudre les problèmes de nos clients.
Si vous avez bien creusé leurs besoins, vous savez déjà ce qui les freine au quotidien. Et si leur problème est urgent, c’est qu’ils sont prêts à investir pour le résoudre.
L’étape suivante, c’est de l’amener naturellement vers un échange plus approfondi : proposez-lui une visio pour aller plus loin. Pour créer plus de confiance, vous pouvez mettre en avant une expérience similaire : “Je vois exactement le défi que vous rencontrez. Si ça vous dit, on peut en parler plus en détails, je pourrai vous partager des pistes que j’ai testées avec …”
Assurez-vous également de simplifier au maximum la démarche, on ne veut pas que le prospect hésite à cause de problèmes techniques !
- Proposez des créneaux précis (“Je suis dispo jeudi matin ou vendredi après-midi”).
- Utilisez un outil comme Calendly pour simplifier la prise de RDV.
- Evitez d’insister : si le prospect ne répond pas ou vous dit non, relancez le simplement ou remerciez le pour l’échange en lui expliquant que vous restez disponible à l’avenir si besoin.
À ce stade, si votre prospect voit la valeur de l’échange, vous avez déjà fait la majorité du travail : il ne vous reste plus qu’à assurer lors de l’appel !
Mes 5 conseils pour rendre votre prospection plus efficace
Pour finir, je voulais vous partager mes astuces pour améliorer vos résultats une fois vos premiers prospects contactés pour faire de vous des as de la prospection.
Relancer sans harceler
Souvent, on n’ose pas trop relancer par peur d’être intrusif. Pourtant, la plupart des prospects ne répondent pas à cause d’un manque de temps et non par refus. Relancez 3 à 5 fois, en variant l’approche : message court, ressource utile… Et soyez direct : “J’imagine que vous êtes occupé, mais si le sujet vous intéresse toujours, je peux vous envoyer un rapide résumé en 2 minutes.”
Suivre et améliorer continuellement sa prospection
Plus on prospecte, plus on apprend sur ce qui marche et ce qui ne marche pas. Suivez vos résultats dans un CRM comme HubSpot ou Zoho, analysez vos taux de réponse et identifiez ce qui fait pencher la balance en votre faveur. Cela vous permettra d’affiner votre approche à chaque itération.
Rester persévérant et ne pas se décourager
La prospection est un jeu de volume, c’est normal d’essuyer des refus. L’important, c’est la régularité. Si vous envoyez 5 messages par jour ; soit 125 par mois, et si 10% de ces messages donnent lieu à des appels, vous aurez une douzaine d’appels. Il ne vous reste plus qu’à en quelques un convertir pour décrocher vos nouveaux clients ! Consacrez au moins 30 minutes par jour et vous verrez les résultats.
Ne pas chercher à automatiser tout de suite
Une erreur que je vois très souvent, c’est de vouloir automatiser sa prospection trop tôt. C’est normal, quand on n’est pas à l’aise avec un sujet, on préfère le déléguer et s’en débarrasser le plus vite possible. Mais c’est le meilleur moyen d’envoyer des messages médiocres à grande échelle et de griller des prospects qui auraient pu devenir vos meilleurs clients. Des outils comme LaGrowthMachine ou Lemlist permettent d’automatiser, mais commencez d’abord par tester et valider ce qui fonctionne avant de chercher à accélérer.
Mettre en place une stratégie de contenu en parallèle de votre prospection
La prospection et la création de contenus créent une belle synergie. Grâce à la prospection, vous faites grandir votre réseau, et plus il s’élargit, plus vos contenus auront d’impact. A l’inverse, une personne contactée qui vous connait déjà via vos contenus aura plus confiance en votre expertise et répondra plus facilement à vos messages. Pour optimiser cette approche, des outils comme LinkedIn Sales Navigator ou Phantombuster vous permettent d’identifier les prospects qui réagissent à vos publications.
En résumé : la prospection peut vraiment débloquer votre activité
La prospection est selon moi l’un des canaux d’acquisition les plus puissants pour les indépendants qui veulent trouver des clients plus rapidement et développer leur activité. Pourtant, on hésite trop souvent à s’y mettre par méconnaissance du sujet ou par manque de méthode.
Tout le monde peut prospecter, à condition d’accepter que ce ne sera pas parfait dès le début. Mais quoiqu’il arrive, on apprend en pratiquant et qui sait… ça pourrait même vous plaire !
Et si vous voulez automatiser et booster votre prospection, contactez moi sur LinkedIn pour échanger sur la meilleure stratégie à adopter pour votre business (mais attention, pas avant d’avoir testé et validé une méthode qui marche, on ne triche pas !)
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Article rédigé par Clément Besse.
Freelance spécialisé en Growth Marketing, Clément accompagne les entrepreneurs qui ont atteint un palier de croissance à mettre en place de nouvelles stratégies d’acquisition pour débloquer leur activité et gagner de nouveaux clients. Il est également un digital nomade amoureux de la nature et passionné par l’entrepreneuriat : vous le croiserez peut-être au détour d’un sentier, sur une plage paradisiaque ou dans des rencontres business à l’autre bout du monde !
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