Ambroise Debret : une référence française pour les digital nomads !

J’ai eu le plaisir d’interviewer Ambroise Debret, Digital nomad depuis 2017. Le mode de vie d’Ambroise m’a toujours inspirée car il incarne la liberté de pouvoir choisir et changer de lieu de vie tout en emportant son business avec lui. Formateur freelance, il accompagne aujourd’hui des indépendants et futurs indépendants à développer leur activité tout en balisant leur parcours de digital nomad. Ambroise a également crée des communautés francophones de digital nomads à travers un groupe Facebook et de nombreux groupes Whatsapp par destination. J’ai eu le plaisir de le rencontrer pour la première fois en 2020 à Lisbonne, pour ma première expérience de digital nomad seule en Europe, puis en 2025, à Chiang Mai, un hub de digital nomads. Dans cette interview, j’ai voulu poser des questions très concrètes à Ambroise afin qu’il partage en toute transparence son mode de vie. Bonne lecture.

 

Peux-tu te présenter ?

 

Merci Yéza pour l’invitation !

Je m’appelle Ambroise Debret. Je suis freelance depuis 2013, digital nomade depuis 2017 et je suis principalement connu pour Freemote, mon école pour freelance qui a accompagné plus de 700 freelances depuis 2019.

Je suis connu comme le référent français en matière de digital nomadisme selon Welcome to the Jungle.

 

Pourquoi as-tu choisi d’être digital nomad ?

 

Je suis né en Allemagne lorsque mes parents y étaient expatriés, puis nous avons vécu rapidement en Angleterre. Je suis en fait arrivé en France quand j’avais 4 ans.

J’ai toujours eu le goût du voyage et j’ai eu la chance de faire des échanges en Angleterre, en Allemagne, puis dans une famille chinoise quand j’avais 15 ans et également dans une famille américaine.

Quand j’avais 17 ans, ne me retrouvant pas dans le système scolaire français, j’ai décidé d’aller faire mes études au Canada.

J’étais donc de nouveau expatrié. Et lorsque j’étais au Canada, un professeur a apporté en classe le livre La Semaine de 4 heures fin 2012. Et à partir de là, je n’avais qu’un objectif : devenir digital nomad, ce que j’ai finalement réussi à faire en 2017 après avoir suivi la carrière classique.

J’ai donc dû quitter mon boulot salarié pour partir en nomadisme le 24 mars 2017.

Combien de temps restes-tu dans les pays où tu résides en moyenne ?

Quand je suis en voyage nomade, je reste en moyenne un mois et demi par destination, pour plusieurs raisons.

D’abord parce que ça prend une semaine pour vraiment atterrir et découvrir comment fonctionne la vie sur place, et ensuite la dernière semaine est toujours très occupée avant le départ.

Ça permet aussi d’économiser sur les logements en prenant un bel appart avec un loyer mensuel qui inclut le coworking si j’y vais, la salle de sport et d’autres activités.

Le climat a-t-il un impact déterminant dans tes choix de destination ?

 

Clairement, je suis devenu nomade quand j’habitais à Montréal où il fait parfois -20, -30°C et l’hiver dure environ six mois.

Donc clairement, mes premiers voyages nomades ont été en Amérique latine pour fuir l’hiver et ça a toujours été mon objectif !

Depuis, je préfère principalement les pays chauds, mais je n’aime pas non plus les destinations trop chaudes et j’ai besoin d’être au frais pour travailler, être productif et profiter aussi de passer du temps dehors.

J’ai remarqué aussi qu’une météo pluvieuse et grise plombe complètement mon moral et ma productivité.

Quel type d’hébergement privilégies-tu ?

 

Je reste souvent en appartement de type condo si possible pour le confort et pouvoir travailler principalement de chez moi.

Comme j’ai une équipe de six personnes et que j’ai pas mal d’appels et en plus que je crée du contenu en vidéo, avoir un endroit calme et sympa est toujours un bon investissement.

Pour la première semaine, si je ne connais personne, je privilégie un coliving pour me faire des contacts et trouver un logement sur place.

Ça m’arrive aussi de réserver des hôtels pour des durées assez longues, mais je m’assure qu’il y ait des parties communes intéressantes.

Comment rencontres-tu des entrepreneurs sur place ?

 

Comme je suis le créateur d’un programme qui forme des freelances nomades et de la communauté Facebook la plus grosse en francophonie sur le nomadisme et que j’ai un bon following sur les réseaux, c’est très facile pour moi de trouver des nomades francophones partout où je vais.

Par contre, pour trouver des entrepreneurs un peu plus avancés, je fais partie de différents réseaux comme Dynamite Circle, qui est une communauté privée d’entrepreneurs, et également de Nomadlist où je vais parfois à des meetups.

Cherches-tu à créer des relations avec les “locaux” ?

C’est quelque chose que je fais systématiquement et pour moi, un voyage sans relation avec des locaux n’est pas un vrai voyage.

Principalement via le sport et les activités que je pratique toutes les semaines quand je suis quelque part, et ça m’a permis de créer de belles amitiés. On reste en contact via Instagram par la suite.

Quand j’étais célibataire, j’avoue aussi que les apps de rencontres m’ont beaucoup aidé à rencontrer des locales et à en apprendre plus sur une culture, un pays et une langue.

Voyager seul, est-ce que c’est faire face à la solitude régulièrement ?

 

En tant que digital nomad, on est seul uniquement si on le souhaite et c’est un aussi avantage ! 

Mais lorsque je parle de digital nomadisme, je fais référence aux nomades qui se rendent dans des lieux “nomades”. Par exemple, je ne recommanderais pas à un nomade américain d’aller faire du digital nomadisme à Poitiers…

Une fois installé dans un endroit nomade, ou encore expat/ international, il est très facile de faire des rencontres via les activités qu’on pratique régulièrement, comme le sport, la danse ou même des cours de langue.

Sinon, il est également possible de se rendre à des événements/meetup ou d’organiser soi-même ses propres événements.  

Beaucoup de personnes parlent de la solitude du nomadisme, mais c’est une fausse excuse pour leur propre manque d’initiative à mon avis.

Ton environnement a-t-il un impact sur ton business et si oui, comment ?

200 % ! Pour moi, être nomade digital dans un endroit où il y a d’autres entrepreneurs, c’est un peu comme être en mastermind permanent.

Comme je crée du contenu sur le freelancing et le nomadisme, pour moi, être en mouvement est une vraie source d’inspiration et d’opportunités de création.

Être digital nomade, c’est un choix économique ?

 

Le budget pour être nomade a bien évolué depuis quelques années. J’avais fait une vidéo en 2021 qui disait qu’un budget de 1 500 € par mois permettait de vivre plus ou moins partout.

Aujourd’hui, le budget pour vivre partout serait plutôt à 3 000 € par mois.

Le monde se divise en deux grandes zones par rapport au budget nomade.

Le monde occidental, l’Amérique, pratiquement au complet et l’Europe, dont les prix ont pratiquement doublé suite au Covid et à l’inflation.

Et l’Asie, qui reste pour la plupart, épargnée par cette augmentation des prix, à l’exception des endroits touristiques qui ont suivi cette tendance. Il est donc tout à fait possible de vivre en Asie du Sud-Est pour 1 000 € par mois, à condition de savoir quelle destination choisir quand on est digital nomad.

Personnellement, je ne pense pas que ces destinations soient les plus intéressantes et je vois ce choix comme un manque d’ambition de ne pas viser au moins 3 000 € par mois net pour pouvoir profiter du magnifique terrain de jeu qu’est notre planète.

N’as-tu jamais eu envie de te “poser” quelque part ? As-tu envisagé l’expatriation ?

 

Comme je le disais, je suis né expatrié et je suis retourné m’expatrier pour mes études pendant dix ans au Canada, où j’ai même obtenu la nationalité.

Le départ en tant que nomade, j’étais basé au Canada pendant les premières années, donc j’avais gardé mon appartement et j’y revenais comme base. Puis en 2020, avec le Covid, j’ai décidé de partir du Canada et je suis redevenu 100 % nomade pendant environ quatre ans.

Depuis un an, j’ai choisi d’avoir une base à Chiang Mai en Thaïlande où je passe un peu plus de la moitié de l’année.

Un dernier mot ?

 

Oui, vous pouvez retrouver mon contenu sur mon site web, ma chaîne YouTube et mon Instagram. 

J’offre énormément de conseils pour devenir freelance et digital nomade, et également sur comment optimiser sa vie de digital nomade.

J’ai créé un programme gratuit qui s’appelle Digital Nomad Hacks, ainsi qu’une formation complète de 16 modules sur le nomadisme digital qui s’appelle la Boussole.

 

Merci Ambroise !

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