Comment faire des choix difficiles m’a permis de développer ma capacité de résilience
Comme beaucoup d’entre nous, ma vie a été parsemée d’événements que je pourrais qualifier d’épreuves. Certaines d’entre elles m’ont incité à faire des choix, qui ont changé ma vie. Ces choix n’ont bien sûr pas toujours été faciles, mais m’ont permis de développer ma capacité de résilience et de devenir une personne plus forte, tant sur le plan professionnel que personnel. Dans cet article, je vais vous exposer quatre choix qui m’ont rendue plus forte et plus résiliente.
1 – Me lancer dans l’entrepreneuriat après l’électrochoc du salariat
En 2017, j’ai pris la décision de quitter mon premier vrai job salarié pour me jeter dans le grand bain de l’entrepreneuriat. Une des décisions les plus importantes de ma vie qui n’a pas été sans risque. A peine entrée sur le marché du travail après 9 mois de chômage, je “crache” sur la première opportunité que l’on m’offre : mais qu’étais-je en train de faire ?
Pour certaines personnes de mon entourage, ma décision était de la pure folie. Mais pour moi, c’était un mal nécessaire pour une vie professionnelle épanouie. Impossible de garder un job qui ne me permettait pas d’exploiter mon potentiel, ne respectait pas mes valeurs ni ma personne.
J’ai donc pris un gros risque en démissionnant : celui de perdre le peu de stabilité que j’avais réussi à acquérir dans ma vie professionnelle : je me suis lancée avec un chômage, certes, mais sans garantie de clients ni de réussite.
Alors, que penser de cette décision radicale, presque quatre ans plus tard ?
Qu’elle a été la meilleure décision de ma vie sur le plan professionnelle !
Grâce à cela, j’ai pu me créer un job sur mesure dans lequel je fais ce que j’aime (du coaching et des contenus), j’ai des clients qui me respectent et j’en vis mieux que lorsque j’étais salariée. Il aura fallu un électrochoc (le fait de ne pas me sentir respectée par ma cheffe) pour prendre une décision qui m’aura poussée, au nom de mes valeurs (principalement le besoin d’indépendance et de dignité) à fuir le salariat. J’ai donc développé une grande capacité de résilience pour arriver sur une voie avec laquelle je me sens aujourd’hui alignée.
2 – Changer de vie brutalement pour voyager
Autre élément électrochoc dans ma vie : le confinement.
Le premier confinement a été un véritable traumatisme pour moi, car brutal et soudain.
Je n’ai jamais subi un état de choc aussi fort dans ma vie, et cette situation était pour moi surréaliste.
Je me suis sentie terriblement seule, car ma vie sociale était réduite à néant, ma liberté de mouvement a également été impactée. Et le manque de contact physique s’est également fait cruellement ressentir.
Je me suis jurée que je ne revivrai jamais ça.
A l’annonce du deuxième confinement, j’ai donc pris la décision soudaine et urgente de quitter Paris pour m’envoler pour Lisbonne. Je ne voulais plus “voir” de Covid. Je ne connaissais personne là-bas et ne parlais pas portugais. J’ai donc dépassé ma peur de voyager seule grâce à ce moteur en moi qu’était la fuite de cette prison dans laquelle j’avais passé six mois.
Une fois sur place, j’ai rencontré beaucoup de digital nomads, et une semaine plus tard, j’ai annoncé à mon propriétaire que je quittais mon appartement.
Non sans doute, car encore une fois, je crachais sur une belle opportunité : un appartement au centre de Paris, que j’avais eu du mal à obtenir en tant qu’indépendante.
Mais ma vie parisienne n’avait plus aucun sens et je ne pouvais pas rester dans l’espoir qu’elle reprenne un jour. J’ai donc dit au revoir à mes amis, et à l’aïkido, le ciment de cette vie citadine, pour vivre de nouvelles aventures.
Après l’Europe, me voici donc en route vers le Costa Rica, une destination inespérée pour moi, qui n’étais pas attirée par l’Amérique Latine, et donc le niveau d’espagnol laisse encore à désirer. Mais c’est un véritable défi, que je me félicite de relever.
Sans ce traumatisme qu’a été le confinement, je n’aurais jamais pris d’aussi bénéfiques décisions dans ma vie personnelle mais aussi professionnelle.
3 – Découvrir mes origines pour assouvir ma quête d’identité
Étant adoptée, j’ai décidé il y a un an de partir à la recherche de mes origines personnelles. Les liens du sang ne sont peut-être pas ce qu’il y a de plus important, mais pour quelqu’un qui ne connaît pas la tête de ses géniteurs, ni sa propre histoire, cette question peut rapidement devenir fondamentale.
Je me suis donc inscrite sur un site pour réaliser un test ADN, pour connaître mes origines ethniques. Les résultats m’ont également permis de retrouver ma famille biologique.
L ’annonce de cette révélation a été un véritable choc : je ne pensais pas que ces tests me permettrait de retrouver des membres de ma famille. Aucun accompagnement psychologique n’est d’ailleurs prévu à l’annonce de ces révélations par le site. C’est pourquoi, il faut être prêt mentalement pour découvrir de sombres vérités.
J’ai ainsi rencontré ma mère biologique qui m’a raconté mon histoire, et la violente cause de ma naissance : un viol. Ce viol, je ne l’avais même pas imaginé en 30 ans d’existence.
J’ai passé deux semaines sous le choc en pleurant sans pouvoir m’arrêter. Mais après ces deux semaines, le choc avait été encaissé. Je savais d’où je venais, je pouvais donc aller de l’avant. J’ai donc accepté mon histoire et cela m’a permis de devenir une personne plus forte, comme beaucoup d’enfants adoptés.
4 – Arrêter les relations toxiques pour apprendre à m’estimer
Depuis ma vingtaine, j’ai voulu ouvrir mon coeur et expérimenter des relations sentimentales. Ca ne s’est jamais passé comme dans les Disney qui ont bercé ma tendre enfance. Le parcours amoureux d’un millennial célibataire dans les années 2010 est balisé par une consommation des relations, comme on consommerait un fast-food : rapide, pas cher, et mauvais.
Comme sur le plan professionnel, j’ai connu l’absence de respect, le manque d’estime de moi et d’amour propre qui m’ont fait accepter des choses que je n’aurais pas dû.
J’ai ainsi essuyé beaucoup de déception, ressenti beaucoup de colères et versé beaucoup de larmes. Et c’est d’ailleurs une larme de trop qui a fait déborder le vase.
Puis un jour, j’ai décidé de ne plus subir ces relations médiocres.
J’ai décidé que je voulais être aimée car je le méritais.
Et que j’accepterais d’attendre tant que je ne trouvais pas quelqu’un qui me respecte pleinement.
J’ai donc mis fin à une relation qui comptait pour moi peu après mes 30 ans, pour aller de l’avant.
J’ai pesé le pour le contre, et j’ai pris conscience que cette relation n’évoluerait jamais. Que j’allais devoir faire des compromis qui ne me convenaient pas. Alors je me suis projetée vers un futur plus radieux en imaginant comment serait ma relation idéale, et clairement, ce n’était pas ce que je connaissais avec cette personne.
Aujourd’hui, je n’ai pas encore trouvé la personne qui me correspondait mais je ne regrette pas cette décision difficile qui m’a permis d’affirmer mon amour propre et prendre conscience de ma valeur sur le plan personnel. Je refuse à présent de vivre des relations médiocres sous prétexte qu’elles me permettent de me sentir moins seule.
Je mérite mieux que ça et j’en ai aujourd’hui conscience.
Je sais vivre seule, et je préfère cela à une relation non équilibrée.
Je n’ai pas besoin d’être en couple pour être heureuse.
Je n’ai pas fait tout ce travail introspectif pour rien ! 😉
Conclusion
Voici donc les quatre décisions difficiles qui m’ont fait devenir une personne plus résiliente sur le plan personnel et professionnel. Pour chacun de ces choix, j’ai connu une bonne dose de souffrance et de doute, mais à chaque fois, pour un changement plus joyeux dans ma vie. Chacun de ces choix m’a fait avancer vers une vie plus alignée dans des domaines bien différents.
Voici donc la leçon que je tire de ces moments difficiles : un traumatisme externe, suivi d’une décision difficile est le signe qu’un élément cloche dans votre vie. C’est donc une véritable sonnette d’alarme qui vous permettra de faire évoluer votre vie…en mieux ! Si vous sentez que la goutte d’eau a fait déborder le vase, il est temps de le vider, et de planter de nouvelles graines pour une vie plus saine et plus accomplie.
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