Enfin sortir des dogmes du marketing digital

Bien qu’entrepreneur du web, j’ai pris mes distances avec l’écosystème de l’infopreneuriat et de tous les dogmes qu’il véhicule. Et pour cause, j’en ai été la première victime : je me suis ainsi retrouvée à appliquer des stratégies qui ne me ressemblaient pas et qui se sont avérées inefficaces.

Je tombe régulièrement sur des posts d’entrepreneurs (et notamment de coachs) qui adoptent une posture extrêmement catégorique sur les sujets dont ils s’emparent :
“Tu dois faire ça pour réussir”, “il te faut une seule offre”, “tu dois être plus ambitieux sur ton CA”, “tu dois avoir une vision plus grande que toi”, “tu dois t’inspirer des meilleurs”. Mais…non.

Aujourd’hui, en tant que coach, j’apprends à mes clients à s’écouter, avant de copier machinalement ce qu’on leur a appris. C’est de cette manière qu’ils pourront briller grâce à leur authenticité. Dans cet article, je dénonce 3 tabous qui freine la réussite des entrepreneurs.

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Je “dois” suivre LA stratégie pour réussir.

 

 

Pour mon marketing, on m’a dit qu’il fallait…

STOP.
J’entends de plus en plus d’entrepreneurs regretter d’avoir suivi les conseils d’amis/marketeurs/prestataires qui les ont guidé dans une impasse.
Voici les exemples les plus fréquents : 
– On m’a dit qu’il me fallait un site web
– On m’a dit qu’il me fallait une page de vente
– On m’a dit qu’il me fallait un compte Instagram
– On m’a dit qu’il me fallait qu’une offre
– On m’a dit qu’il fallait que je fasse du high ticket
– On m’a dit que je devais trouver une spécialisation
– On m’a dit qu’il me fallait une niche
Tous ces conseils sont des généralités qui sont devenus des dogmes dans le milieu du marketing digital. 
Le problème des dogmes, c’est qu’ils ne laissent pas place aux particularités et aux individualités.
Or, l’entrepreneuriat est une réalité multiple, et doit donc prendre en compte les aspirations et la situation de chaque entrepreneur.
J’ai moi-même été victime de ces dogmes. Et ça ne m’a pas réussi.
Aujourd’hui, pour développer son entreprise et utiliser le marketing comme un allié, il faut picorer et non gober.
Quand on picore, on prend des petites quantités en prenant ce qu’il y a de bon à prendre pour soi, et en laissant le reste.
Quand on gobe, on digère mal.
Si tu es une éponge, que tu te sens influencé par tous les avis qui te seront donnés, recentre-toi sur l’essentiel :
– Comment aimes-tu vendre ?
– Est-ce pertinent de choisir une seule cible ou offre ?
– Quelle action serait selon toi prioritaire pour trouver des clients ?
Suis ton intuition, écoute ton bon sens, et si tu n’y arrives pas, fais-toi aider de quelqu’un qui te pose les questions, au lieu de te donner les réponses 🙂
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Une communication autocensurée, par peur de sortir du lot 

 

Il y a quelques jours, j’échangeais avec des deux clients, qui souffraient du décalage entre leur communication et la valeur qu’ils sont capable d’apporter (l’un à un futur employeur, l’autre à ses clients).
Leur image n’était pas à la hauteur de leur potentiel et cela était une vraie source de frustration au quotidien.
Mon premier client, en recherche d’emploi, n’arrivait pas à retranscrire l’ensemble de son expertise et de ses qualités humaines sur un CV et une lettre de motivation.
 
Mon second client n’arrivait pas à exprimer avec autant de puissance, la valeur et la transformation qu’il peut apporter à ses clients.
 
Car oui, l’expérience n’est pas toujours synthétisable, et les mots ne peuvent pas toujours retranscrire la pensée. Ce sont là les limites du copywriting, et des propositions de valeur synthétiques, qui nous sont souvent demandées.
 
Alors comment démontrer notre valeur autrement ?
 
En misant sur des éléments de communication concrets pour faire la jonction entre la vitrine (un CV, un site web etc…) et la réalité de notre expertise.
 
Pour cela, plusieurs solutions sont possibles :
– Une mise en avant de travaux pratiques
– Des témoignages
– Des articles de blog ou tout type de contenu
 
Tous les moyens sont bons, du moment qu’ils sont des éléments tangibles reflétant une expertise.
 
Prenons mon exemple :
J’ai à plusieurs reprises pivoté dans mon activité (du community management au consulting puis au coaching, puis à différentes formes de coaching…). Ce qui m’a permis d’affirmer ma légitimité n’est pas la mise à jour de mes services sur mon site internet, ni quelconque certification, mais mes différents contenus, et expertise clients.
 
J’ai pu devenir coach parce que j’ai commencé par coacher (sans demander l’approbation de qui que ce soit en amont), de manière informelle, puis en proposant des services à prix avantageux, et enfin en me servant de mes témoignages clients pour affirmer ma vraie valeur.
 
Ton site web est le dernier élément de ta communication à adapter pour refléter l’ensemble de ta valeur, de ton expertise ou de ton potentiel.
 
– D’abord parce qu’une refonte de site internet est coûteuse
– Ensuite parce qu’il faut un certain recul sur soi, pour trouver les bons mots à afficher sur cette vitrine du web
 
Pour que ta vitrine puisse refléter l’ensemble de ton expertise, commence par apporter des éléments concrets, et rassure ton client, ou ton employeur.
 
Alors, qu’as-tu à me montrer concrètement ? 🙂
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Marketing digital : des process de ventes épuisants, mais contournables

” On se fait une visio ?”

Argh, voici une question à laquelle il est souvent difficile de dire non, et pourtant, tout le monde n’aime pas la visio.
C’est mon cas par exemple.
Je sais que beaucoup de professionnels ont tendance à privilégier la visioconférence car elle permet de voir les interactions de son interlocuteur, mais soyons honnête, je n’aime pas ça.
Et je vais te dire pourquoi  :
La visio peut être perturbante : Regarder l’autre peut empêcher de bien se concentrer sur ses propos : c’est une des raisons pour laquelle je propose des rendez-vous téléphoniques à mes prospects mais également à mes clients en coaching
– La visio peut-être fatigante : être en visio, c’est se concentrer pour paraître présentable, contrôler les émotions sur son visage, en faisant attention à son image, son environnement et ses propos. En plus de cela, il faudra prêter attention aux propres de notre interlocuteur sans être perturbé par le cadre de la visio (le fameux chat qui passe derrière l’écran par exemple)
– La visio ne convient pas aux profils multitâches et hyperactifs : c’est bien évidemment mon cas, comme tu t’en doutes. Je n’arrives pas à me concentrer sur une seule chose lorsque j’écoute : comme pour un podcast, j’ai besoin de réaliser une deuxième activité non intellectuelle, en parallèle. Mais, la pratique de ce multi-tasking est compliquée en visio car souvent très mal vu (oui, je lève un tabou).
Alors, si tu sens que tu es plus performant au téléphone, affirme-le !
Si tu préfères les rendez-vous physiques, propose-les !
Mais restez dans un mode de communication qui sera à ton avantage : ta voix sera plus posée, et tu convertiras mieux 🙂
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Conclusion  :

Il n’est certes pas toujours facile de résister à la pression qui nous pousse à standardiser notre marketing : parce que ça marche pour X, on se dit que cela marchera aussi pour nous.
Ce n’est pas parce que ça a marché pour X que ça marchera pour toi !
Chacun a sa manière d’apprendre et brandir des injonctions catégoriques à tout va peut être nuisible à leurs lecteurs/abonnés/clients.

Ce qui marche pour l’un ne marche pas forcément pour l’autre.

Où est passée la nuance chez ces entrepreneurs devenus dogmatiques ?

Où est passé leur sens de la responsabilité vis à vis de leur communauté ?

La vie, ce n’est pas du tout noir ou du tout blanc.
L’entrepreneuriat non plus.

Alors s’il vous plait, coachs, formateurs, consultants, gourous, faites preuve d’humilité.

Au nom de vos clients et de vos abonnés, arrêtez d’affirmer, mais proposez.

Les recettes toutes faites sont dangereuses.
Donnez plutôt les ingrédients.
Chacun composera sa soupe.

A bon entendeur.