Bilan de 3 mois en Amérique Latine : un compromis entre liberté et éloignement géographique

Cela fait maintenant 3 mois que je suis en Amérique latine. Après un mois au Costa Rica, je suis arrivée au Mexique et y suis encore au moment où j’écris cet article. Après avoir tiré deux bilans de mes deux premiers mois, j’écris aujourd’hui mon troisième bilan sur des aspects plus personnels : l’adaptation à un nouveau pays, le lâcher-prise par rapport à la pression qu’on peut exercer sur un “voyageur” pour faire tel ou tel chose, ma décision de prolonger mon séjour, et mon ressenti honnête sur ces mois en Amérique Latine.

 

Après 3 mois de digital nomadisme, j’assume ma manière de voyager

Il y a quelques semaines, j’échangeais sur le digital nomadisme avec Jeanne de Nomad Path.qui accompagne les freelance à devenir nomades.

Nous passions en revue les différents profils de freelance qui avaient choisi ce mode de vie “alternatif” et leurs choix de destination, mais également de vie.

Car non, il n’y a pas qu’une seule manière d’être digital nomad.

Beaucoup choisissent des destinations paradisiaques. La plage et le wifi étant leur critère principal de sélection d’un lieu de prédilection.

L’avantage, c’est qu’une fois dans ces destinations, on est sûr d’avoir un bon wifi et une communauté de digital nomad à rencontrer.

Mais à côté de ces digital nomads visibles, il y a les loups solitaires comme Nomad Path, mais également moi-même.

Etre un loup solitaire, ne veut pas dire vivre en ermite, isolé du monde.
Mais choisir une destination selon d’autres critères, et surtout en écoutant ses propres aspirations.

Pour ma part, je n’aime pas les fortes chaleurs, ni les grosses fêtes, ni les destinations où la plage est le seul intérêt.

C’est d’ailleurs pour cela que je suis allée à Oaxaca, et non Playa de Carmen au Mexique.

Je ne suis pas au contact de digital nomades au quotidien, bien que je m’assure d’avoir une bonne connexion et des bonnes relations 🙂

Locaux, expats, nomades, voyageurs, je rencontre une diversité de profils qui me permettent de trouver le bon équilibre entre la bulle du digital nomadisme, et la vie de baroudeur, incompatible avec de bonnes conditions de voyages.

Comme dans le milieu de l’infopreneuriat, je ne coche pas toutes les cases du digital nomad type, mais qu’importe.

Et oui, une fois, j’ai l’impression d’être un électron libre, qui ne rentre pas dans ce nouvel écosystème que je découvre !

Cela dit, je trouve mon expérience singulière et riche.

Mais rassure-toi, je suis moi aussi attirée par certaines destinations très convoitées des nomades, seulement, la dimension ultra touristique me rebute un peu.

Alors comment faire si tu es attiré par des destinations convoitées de tous, sans vouloir baigner dans un bain de foule ?

Comme le soulignait Jeanne dans notre discussion, tu peux trouver un petit coin tranquille même proche des endroits les plus fréquentés. Il suffit d’être prêt à t’éloigner un peu de l’épicentre 😉

– Tu trouveras des recoins moins chers
– Tu feras un peu de vélo
– Tu auras une quiétude au quotidien

Alors si tu as envie de tenter l’aventure digital nomade à ta sauce, suis ton instinct, garde en tête les bonnes conditions qui te permettront de travailler, et vie ton histoire !

 

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Après 3 mois d’apprentissage, je trouve enfin un rythme qui me correspond

 

Comme tu l’as peut-être lu dans mon premier bilan, mon séjour au Costa Rica ressemblait plus à un voyage de backpacker qu’à celui d’un digital nomad posé. Ce mois de cavale m’a épuisé. J’ai donc décidé de ne pas reproduire cette erreur en arrivant au Mexique (Oaxaca pour commencer).  

 

Fini les excursions qui coûtent bonbon

Fini les sites touristiques sans surprise 

Fini les repas à la va vite

Fini les cafés tous les jours à 4 dollars

 

Bref, je change de rythme ! 

 

A Oaxaca, l’établissement d’une routine est passée par les cours réguliers d’aikido deux fois par semaine.

A Mexico City, j’ai également trouvé un club où pratiquer.

 

Un bon rythme passe aussi par une bonne alimentation : depuis que je suis au Mexique, je me suis remise à cuisiner. Je vais au marché, j’achète des produits frais et sains, et surtout, je me consacre un moment méditatif à cuisiner. Une pause que rien ne vient interrompre.

Depuis que je suis à Mexico, je me suis mise au jeûne intermittent, ce qui m’a permis d’apprécier encore plus ces deux repas journaliers. Globalement, mon régime alimentaire (moins de sucre, d’alcool et plus de marche) en Amérique latine m’a permis de perdre du poids et me sentir mieux dans mon corps. Et j’en ai même fini avec mes insomnies !

Tester de nouvelles habitudes et rythmes a donc été ma nouvelle motivation ce dernier mois au Mexique : changer régulièrement d’aliments pour éviter la lassitude, tester de nouveaux produits santé, changer de rythme alimentaire…et surtout le faire de manière ludique ! 

 

Et c’est l’absence de stress qui m’a permis de voir ces expérimentations comme un jeu : car qui se met au jeûne intermittent quand il est sous pression ? 

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Après 3 mois “latins”, je me suis enlevée la pression dans tous les domaines de ma vie

Quand on part à l’étranger, notre entourage met beaucoup d’attentes sur nous : la pression d’apprendre une langue, de découvrir tous les recoins du pays, de tester toute la gastronomie locale, de rencontrer des locaux, de barouder à n’en plus pouvoir, de réussir à bosser autour d’une piscine….STOP.

C’est mon séjour, pas le vôtre.

 

Mais revenons sur ces différents points : 

 

  • J’ai arrêté de me mettre la pression pour apprendre l’espagnol : je m’arrange pour le comprendre et me faire comprendre à minima, mais je n’ai pas la motivation de prendre des cours. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas foncièrement amoureuse de l’Amérique latine, et que je ne me vois pas y rester ad vitam eternam.

 

  • J’ai arrêté de me mettre la pression sur les voyages : soyons honnêtes, je ne pourrais pas tout voir, et ce n’est pas mon but : je préfère aujourd’hui me poser dans une ville qui répond à mes critères (beauté, connectivité, sociabilité, sécurité, accessibilité) plutôt que repartir en cavale comme au Costa Rica. Tant pis si je ne vois pas tout : mieux vaut voir moins en prenant du plaisir, que voir plus en tirant la langue. Sans rappeler qu’un digital nomad n’est pas un touriste ! 

 

  • J’ai arrêté de me mettre la pression pour rencontrer de nouvelles personnes : mes expériences au Costa Rica et à Oaxaca, m’ont confirmé qu’il était facile de rencontrer des gens : réseaux sociaux, sites de rencontre, aikido…quand on veut, on peut. Mais ce dernier mois, j’ai préféré avoir moins de relations sociales mais plus qualitatives, car j’ai orienté mon énergie ailleurs : sur mon projet @alerelibre sur Instagram.

 

  • J’ai arrêté de me mettre la pression niveau boulot : aujourd’hui, au Mexique, je ne travaille que quelques heures par jour. Et je n’ai clairmeent pas envie de travailler plus. Je prends quelques clients en coaching, et je bosse sur @alerelibre, qui me prend et donne beaucoup plus d’énergie. Et comme le design humain me le confirme, c’est en faisant ce que j’aime que je peux devenir magnétique et m’ouvrir des opportunités. Or, jusqu’à présent, je m’auto-censurais pour rester dans la “bonne voie” du devoir, celle d’une métier clairement identifié, avec un business modèle stable. Aujourd’hui, je veux développer un projet qui aide les autres, qui me donne du plaisir, et les revenus viendront plus tard, je le pense.

 

  • J’ai arrêté de me mettre la pression en général : pendant ce dernier mois à Mexico, j’ai pris le temps de faire un travail sur moi, déjà entamé par la reprise d’écriture à la main dans un petit carnet. Je me suis intéressée au design humain, qui est une façon de découvrir sa personnalité (comme l’ennéagramme et le MBTI). En faisant le test, j’ai découvert que j’appartenais au type “generator” qui est un profil qui a énormément d’énergie mais qui pour se sentir bien, doit la mettre au bon endroit. C’est donc ce que j’ai décidé de faire : orienter mon énergie dans les chantiers qui me donnent de la motivation. Et quand j’ai de la motivation, mon énergie et ma volonté sont sans limite 😉 

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Après 3 mois en Amérique latine,  j’ai finalement décidé de prolonger mon séjour

 

Je voulais rentrer mi-avril pour voir ma famille, mes amis et fêter mon anniversaire. Mais en échangeant avec mes proches, j’ai réalisé que ce n’était certainement pas le bon moment pour rentrer.

La situation en France est aujourd’hui très contraignante, et je pense que le choc aurait été terrible en rentrant. Ce dernier mois, grâce à mon projet @alerelibre, j’ai réussi à évacuer toute la colère en moi pour la transformer en énergie constructive et aider mes abonnés dans cette situation difficile. 

Mais ce projet n’a pu voir le jour que parce que j’étais exilée au Mexique, dans un environnement calme.

 

Ici, je marche 10 000 pas par jour, je ne porte pas de masque, les flics ne traquent pas mes moindres faits et gestes. Je me suis habituée à cette liberté et rentrer en France me l’aurait fait perdre…tout comme ma créativité. 

 

Et ça, mon expérience peut le confirmer : il n’y a pas de créativité sous stress.

Donc, c’est en m’écoutant que j’ai décidé de rester malgré les souvenirs nostalgiques de ma vie passée…mais qui n’est qu’illusoire. Prendre une décision par rapport à une ancienne vie idéalisée aurait été dangereux pour moi.

Mais je me sens plus en exile qu’en voyage. Je n’ai pas choisi l’Amérique latine, c’est elle qui m’a accueillie. Mon coeur allait plutôt en Europe ou en Asie, mais ces dernières m’ont fermé leurs portes. 

 

Je me suis donnée la chance de me construire un environnement serein.

Je me suis donnée la chance de développer ma créativité.

Je me suis donnée la chance d’avancer vers de nouveaux projets.

 

Et à l’aube de mon 31ème anniversaire, je décide enfin de suivre ma voie, celle que j’ai construire et qui s’ouvre à moi, Je ne sais certes pas où elle me conduira, mais ce qui est sûr, c’est que maintenant, j’obéis à mes propres choix. 

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Conclusion : 

 

Voici donc mon retour d’expérience de 3 mois en Amérique latine, qui m’ont permis d’expérimenter le digital nomadisme sur le plan professionnel, mais surtout, me poser des questions introspectives sur le plan personnel. Pendant ces trois mois, j’ai énormément appris sur moi, mais aussi sur le monde qui nous entoure. Je ne sais pas encore de quoi sera fait demain, ni pour moi, ni pour le monde, mais une chose est sûre, j’irai toujours vers un environnement libre et serein, dans lequel je puisse développer ma créativité, et mettre mon énergie à profit. Cela conduira peut-être à de l’éloignement géographique où de l’isolement social, mais qui me permettront de recharger mes batteries ! Car ce n’est qu’en étant en forme physiquement et émotionnellement, que je peux apporter ma contribution au monde ! Je t’encourage donc à trouver ton cocon ressource, pour réfléchir sereinement à la “stratégie” qui te fera briller comme tu en es capable ! 

 

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