Aller de l’avant n’est pas toujours un chemin rectiligne
Il y a quelques mois, dans un contexte difficile, j’ai pris la décision de quitter la France pour commencer mon aventure de digital nomade. Entre vent de liberté, courage et fuite en avant, j’ai décidé de reprendre les rênes de ma vie, pour ne plus subir les événements externes.
A 30 ans, j’ai décidé que l’enfermement ne serait pas pour moi.
Cependant, malgré les photos postées sur les réseaux sociaux, ma vie n’est pas toujours rose, comme tu peux t’en douter. Aller de l’avant peut faire passer par des moments de doutes, et le chemin n’est pas rectiligne.
Alors, si toi aussi, tu souhaites aller de l’avant, voici les étapes par lesquelles tu vas peut-être passer !
Mais n’oublie pas, même lorsque tu doutes (et tu vas douter), garde en tête les raisons qui t’ont poussées à franchir un grand pas.
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Bonne nouvelle, si tu as toujours été un outsider, les choses vont changer !
Fais-tu partie de ces gens qui n’ont jamais réussi à rentrer dans les cases ?
Ces cases que la société veut t’imposer :
– Celle du job salarié dans un bureau
– Celle de la propriété, avec l’investissement immobilier
– Celle de la construction d’une vie de famille
Pour résumer, si tu es jeune, célibataire, et indépendant, la société ne te fait pas de cadeau !
Si c’est ton cas, la crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui a changé la donne.
Et oui, car aujourd’hui, une grande remise à plat est en cours :
– Le travail en bureau ne fait plus sens, et beaucoup de salariés questionnent l’utilité et l’intérêt de leur job
– La propriété peut nous ancrer dans une ville au climat anxiogène où l’on ne se sent pas bien
– La vie de famille peut également nous empêcher de bouger comme on le souhaite.
Aujourd’hui, devenir digital nomad est dans l’air du temps.
Sans lien, ni attache, ces nouveaux travailleurs peuvent profiter d’une nouvelle vie dans des pays aux restrictions sanitaires plus souples. Ils prennent ainsi pleinement conscience de leur privilège d’être mobile et flexible.
Ils prennent également conscience des grands avantages d’être indépendant.
C’est personnellement mon cas.
J’avais toujours cherché à rentrer dans les cases de cette société, sans y arriver.
Aujourd’hui, je ne cherche plus à y rentrer, mais surtout, je prends conscience que je vis ma meilleure vie.
Avec rétrospective, je réalise que j’ai pris des décisions courageuses qui m’ont été bénéfiques :
– Me lancer dans l’entrepreneuriat
– Refuser la médiocrité dans ma vie personnelle
– Plaquer ma vie parisienne et devenir digital nomad
Alors bien sûr, il y a eu des doutes et des peurs :
– La peur de ne pas réussir à vivre de mon activité
– La peur de finir seule toute ma vie
– La peur de ne pas réussir à traverser la frontière avec les restrictions en vigueur
Mais, il n’est pas de grand changement sans crainte (ni excitation).
Aujourd’hui, toi, l’outsider du passé, peut reprendre les rênes de ta vie !
Mais bien sûr, la victoire se mérite, et voici mes quelques avertissements :
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1 – Tu vas connaître la solitude (même dans la foule)
En tant que digital nomade, j’ai décidé de m’ouvrir aux rencontres grâce à différentes petites actions que j’ai mises en place :
– L’hébergement en auberge de jeunesse (avec chambre individuelle pour le confort et la tranquillité)
– La pratique d’activités touristiques et sportives
– Les transports en commun
Cependant, il peut arriver que même bien entouré, tu puisses te sentir seul car les rencontres sont éphémères, et que tu ne construis pas de lien de long terme avec les personnes qui croisent ton chemin.
Ca a été mon cas au Costa Rica et au Mexique. Mais, je te rassure, ce sentiment est parfaitement normal.
Ce que j’aurais dû faire, pour palier ce sentiment de solitude, c’est rester dans une ville pendant un petit moment et construire une vie sociale, comme un expat. Ou encore, m’entourer de digital nomades.
Mais je n’étais pas prête pour ça :
– J’avais soif de découvrir de nouveaux environs
– Je n’ai pas trouvé de ville où je me sente assez bien pour me poser
Si toi aussi, tu cherches à construire une nouvelle vie, tu vas sûrement avancer à tâtons et expérimenter différentes choses pour voir ce qui te correspond. Pendant cette période, il est fort possible que tu te sentes seul.
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2 – Tu vas vivre une instabilité fatigante
Comme évoqué dans mon premier point, changer de vie implique de faire des “tests” :
– Au niveau de ton hébergement : car il est difficile de trouver le bon équilibre entre la vie en communauté et le besoin de se ressourcer seul (Guesthouse VS Airbnb pour moi)
– Au niveau de ton alimentation : car quand on s’immerge dans une nouvelle culture, on perd ses habitudes. Les aliments que tu consommais dans ton ancien quotidien ne sont pas en rayon, et tu n’es pas encore prêt à te lancer dans la cuisine locale. Par conséquent, tu cuisines beaucoup moins.
– Au niveau de ton sommeil : ton corps doit s’habituer à un nouvel environnement, un nouveau climat, une nouvelle literie, voire peut-être un décalage horaire. Par conséquent, il est possible que tu dormes mal pendant une période.
– Au niveau de tes dépenses du quotidien : payer un billet d’avion, des transports en commun, des courses, des sorties au restaurant, des activités touristiques, des abonnements téléphoniques, des dépenses médicales…tous ces éléments peuvent vite coûter lorsqu’on cherche à s’acclimater à une nouvelle ville ou un nouveau pays.
Pour vivre une vie équilibrée, voici quelques conseils que j’ai appris avec le recul :
– Trouve une ville qui correspond à tes attentes : ne va pas à la station balnéaire en vogue si tu n’aimes pas la plage, ni dans un endroit où le climat, la culture et la sécurité ne te conviennent pas.
– Trouve une activité locale et régulière à pratiquer : apprentissage d’une langue, activité culturelle ou sportive, travail sur place…
– Maintiens des liens réguliers avec tes proches en donnant et en prenant des nouvelles
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3 – Tu vas être nostalgique d’une ancienne vie (mas qui n’existe plus)
J’ai eu mes moments de nostalgie : ceux de ma vie parisienne d’avant le Covid.
Mes amis me manquaient. Les sorties au resto, les cours d’aikido, ma qualité de vie et cette stabilité également.
J’ai même parfois songé à retourner en France.
Mais je me suis rappelée que cette vie n’existait plus :
– Mes amis ne se voient plus tant que cela
– La vie culturelle et sportive n’existe plus
– L’hiver est bien là
– Paris est devenue une ville fantôme où le couvre feu dirige la vie sociale.
Et c’est en repensant à cela, ainsi qu’aux messages envoyés par mes proches que je me suis souvenue des raisons qui m’avaient poussée à partir.
Ma vie n’est pas toute rose et je suis partie avec un pincement au coeur. Mais mon pragmatisme et mon instinct de survie me rappellent que j’ai fait les bons choix. C’est ça la résilience.
Si tu quittes une ville, un job, ou une personne, tu peux être nostalgique, mais rappelle-toi pourquoi tu as pris cette décision difficile : veux-tu vraiment revenir à cette situation qui t’a fait tout plaquer ?
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4 – Tu vas perdre tes repères personnels et professionnels
Changer de vie implique des changements sur le plan personnel et professionnel.
Les rencontres que l’on fait mais également e contexte changeant nous pousse à nous poser la question du sens de ce qu’on entreprend : au fond, qu’est-ce qui compte vraiment ?
Ca a été mon cas, où j’ai réalisé que je n’étais plus alignée avec mon activité.
Mieux que ça, j’ai compris que le principe de trouver sa voie une bonne fois pour toute n’était pas fait pour moi. Pourquoi ? Parce que je suis incapable d’avoir une vision stable et long termiste. Et encore moins sur le plan professionnel. Et pourtant, je me suis posée à plusieurs reprises sur une feuille pour écrire ma vision théorique. Mais soyons honnête, ce n’était que me mentir à moi-même !
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Alors j’ai arrêté le bullshit, et je me suis reconnectée à ce qui me stimulait vraiment dans la vie :
– Les voyages
– Ma vie sociale
– Un confort de vie
– Etre utile, même si cela peut changer de forme.
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Pas de désir de sauver le monde, non.
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Sur le plan personnel, le Covid m’a fait prendre conscience que j’aurais pu voyager plus avant la pandémie, surtout dans les destinations qui me semblent aujourd’hui utopique (mais je crois encore à mon voyage au Japon).
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Ma nouvelle philosophie de vie est donc la suivante: Yolo/Pura Vida/Carpe Diem/Hakuna Matata
Tu l’auras compris, il s’agit de profiter de ce que je peux faire maintenant car on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Pour une control freak comme moi, c’est une révolution !
Mais pour en arriver là, j’ai dû faire un break de boulot (non sans culpabiliser) et me reconnecter à cet essentiel.
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Si tu changes de vie, tu vas probablement perdre tes repères, mais ce sera le moment de faire une pause et te connecter à ce qui compte vraiment pour toi sur le plan personnel et professionnel : si la vie s’arrêtait demain, que ferais-tu aujourd’hui ?
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Alors comment reconstruire une nouvelle vie à partir de rien ?
Durant mes 30 ans d’existence, j’ai du me reconstruire une vie à plusieurs reprises :
La première fois, à Lyon en 2015, lorsque tous mes amis avaient quitté la ville pour partir travailler à Paris, et que je suis restée seule, et en recherche d’emploi.
Et la deuxième fois, ici au Mexique, en tant que digital nomade à Oaxaca.
Ce n’est jamais facile de reconstruire un cercle social à partir de rien, ni de se recréer des habitudes et se sentir bien dans cette nouvelle ville ou lieu.
Et pourtant, cela témoigne d’une grande capacité de résilience, que seul un besoin d’aller de l’avant peut engendrer.
Alors concrètement, comment construire une nouvelle vie à partir de rien ?
En reconstruisant un cercle social qualitatif.
Pour te sentir bien dans un lieu, tu auras besoin de t’entourer de personnes de confiance et de bonne compagnie.
Pour cela, commence par rencontrer des gens :
– Grâce aux groupes Facebook liés à des activités de proximité ou d’une communauté spécifique dans une ville.
A Oaxaca, par exemple, j’ai rejoint l’ensemble des groupes français et francophones de la ville, et j’ai rapidement rencontré des personnes, que je vois aujourd’hui régulièrement.
– Grâce à des activités locales
A Oaxaca, je me suis inscrite à un club d’aikido, pour continuer la pratique, ce qui me permet de pratiquer mon espagnol et sympathiser avec des locaux, tout en initiant des habitudes grâce à cette activité régulière (3 fois par semaine)
– En te rendant à des événements liés à un centre d’intérêt
Événement professionnel ou culturel, ces sorties te permettent d’inteagir avec de nouvelles personnes sur place et créer de connexions, qui peuvent être durables
– En faisant du bénévolat
C’est ce que j’avais fini par faire à Lyon, où je m’étais engagée auprès de l’association Makesense pour aider des projets à impact positif à émerger.
– En utilisant des applications de dating
Ne l’oublions pas, ces applications de rencontre te permettent également de rencontrer de nouvelles personnes en plus petit comité. Bien sûr, tu peux préciser la raison pour laquelle tu décides d’être sur ces applications pour éviter toute ambiguité.
Ces différentes actions m’ont permis de rencontrer de nouvelles personnes et de me reconstruire une nouvelle vie à partir de rien.
Car la résilience, c’est bien cette capacité à se reconstruire une nouvelle vie rapidement.
Si tu as peur de faire un pas en avant et de changer de vie, pense qu’il y aura toujours des solutions pour t’adapter, à condition de faire le premier pas 🙂
Conclusion
Voici donc ta feuille de route, basée sur mon expérience personnelle, pour te préparer au mieux à ton changement de vie. Comme tu le vois, changer de vie, n’est pas un chemin rectiligne, et moi-même, je ne suis pas encore sur une autoroute. Mais c’est grâce à l’apprentissage, que l’on pose les pavés de cette nouvelle chaussée : doucement mais sûrement.
Alors, prêt à bifurquer ? ?
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