Comment se libérer des injonctions quand on est entrepreneur
Quand on est entrepreneur, il nous arrive régulièrement de subir une pression sociale pour gagner toujours plus d’argent mais également pour rentrer dans des normes en matière de marketing. Cette pression sociale est perverse car elle nous fait intérioriser des injonctions nous poussant à faire des choix avec lesquels nous ne sommes pas alignés. Non conscientes, ces injonctions nous épuisent au quotidien et peuvent nous conduire à une forme de burn out entrepreneurial. Alors comment se libérer de cette pression et de ces injonctions quand on est entrepreneur ? Voici quelques éléments de réponse.
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Echanger son temps contre de l’argent n’est pas une honte !
Depuis que je me suis formée à l’entrepreneuriat, on ne cesse de me dire qu’il ne faut plus vendre son temps contre de l’argent.
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Cela peut être vrai, mais tout dépend de l’objectif que l’on se fixe : scaler ? Maintenir un niveau de chiffre d’affaires stable ? Garder un contact humain au quotidien ?
Certes, échanger son temps contre de l’argent a ses limites dans une perspective de développement exponentiel de son activité.
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Mais il faut déjà se demander quels sont vos objectifs avec des questions très concrètes :
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– Votre chiffre d’affaires vous convient-il ?
– Si non, de combien souhaiteriez-vous l’augmenter ?
– Pourquoi ?
– Cela implique-t-il un changement dans la structure de votre modèle économique ?
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Sans oublier une question fondamentale : prenez-vous du plaisir au quotidien dans votre activité ?
Plus précisément, il faut demander si le temps que nous consacrons à nos clients est une source de plaisir.
J’ai coaché un certain nombre de thérapeutes pour qui le rapport humain (voire en présentiel) est essentiel à leur quotidien.
J’ai vu des coachs qui se forçaient à proposer des offres de coaching collectif alors qu’ils préféraient coacher en séance individuelle.
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Nous nous formatons en nous formant, mais nous oublions de nous poser les questions essentielles du sens et du plaisir.
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Car sans cela, il est impossible d’être aligné, et sans alignement, toute perspective de développement tombe à néant.
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Reconnectez-vous à vos aspirations réelles.
Oubliez le “il faut” et les notions de succès qui ne vous sont peut-être pas adaptées.
Faites ce qui vous fait vibrer…ou du moins, un premier pas affirmé !
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Entrepreneuriat : on n’est pas obligé de se former à tout !
Depuis que je suis entrepreneure, je suis confrontée à la tentation de me former et me spécialiser dans une multitude de thématiques plus ou moins vastes.
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Lorsque j’étais community manager, je voulais me former à la vidéo et à la publicité Facebook.
Depuis que je suis coach, on m’a régulièrement suggéré d’obtenir une certification de coach.
Depuis que j’ai introduit une dimension “développement personnel” dans mes coachings, on me conseille de compléter mon approche avec une formation de thérapeute.
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Alors oui, la tentation de la formation permanente est là.
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Mais cette tentation vient surtout combler une peur : celle de ne pas être à la hauteur.
C’est tout l’enjeu du fameux syndrome de l’imposteur dont beaucoup d’entrepreneurs sont victimes.
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Par conséquent :
– On passe son temps à se former
– On ne capitalise jamais sur ses acquis
– On n’ose pas prendre confiance en soi
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Mais on n’est pas obligé de se former sur tout !
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Ce n’est pas grave de ne pas être un couteau suisse
Ce n’est pas grave de ne pas être le meilleur de son domaine
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Ce qui compte, c’est d’être suffisamment compétent pour aider ses clients
Ce qui compte, c’est d’être au clair avec son champ de compétences
Ce qui compte, c’est de savoir où l’on va professionnellement
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Car formation sans vision, n’est que perdition.
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Il est difficile de penser “outside the box” quand on est entrepreneur
Depuis que je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, j’ai appliqué des bonnes pratiques de marketing et me suis souvent (et inconsciemment) alignée sur des codes qui ne me correspondaient pas toujours.
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Mais l’ennui, avec ce formatage, c’est qu‘il devient extrêmement difficile de penser hors des clous :
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Quand il s’agit de vendre un produit, on pense webinaire, page de vente et appel découverte.
Quand il s’agit de créer une nouvelle offre, on s’aligne sur les tarifs des voisins et on inclut dans son package toutes sortes d’éléments qui ne font pas toujours sens pour nous (accès à une communauté, messagerie asynchrone, accès formation)
Quand on veut consolider une audience qualifiée, on pense volume de liste et publicité.
Quand on veut vendre par mail, on pense mailing quotidien
Quand on n’arrive pas à vendre sur un lancement, on éprouve un sentiment d’échec et de honte.
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Mais sans réelle adhésion, un modèle peut vite devenir un dictat !
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Alors certes, ces modèles ont fait leur preuve, mais ils restent des paradigmes et non des vérités universelles !
J’ai longtemps suivi et appliqué ces stratégies, mais moins j’étais alignée avec elles, et moins j’arrivais à vendre.
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Et c’est une conversation avec des amis entrepreneurs qui m’a confortée dans l’idée qu’il fallait s’accrocher et persévérer à suivre sa voie, en pensant en dehors des clous.
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Dans ce petit groupe d’entrepreneurs, l’une d’entre elle a expérimenté depuis quelques mois une autre manière de communiquer, en faisant totalement abstraction de ces injonctions liées à la vente :
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– Elle vend sans page de vente
– Elle affiche des tarifs élevés
– Et elle augmente son chiffre d’affaires de mois en mois.
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Le secret de sa témérité ?
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– Accepter qu’elle peut échouer
– Suivre son alignement comme unique chemin
– Véhiculer une énergie communicative, proche de ce que j’appelais dans un article, le “marketing énergétique”.
Alors comment penser hors des clous ?
– Prenez conscience de ce qui vous gène ou vous prend de l’énergie dans votre communication
– Prenez conscience des injonctions que cette communication implique (il faut, je dois…)
– Demandez-vous maintenant : si vous étiez sûr de vendre, que feriez-vous ?
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Bonne réflexion ….outside the box 😉
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Conclusion
Il est difficile de se libérer des injonctions quand on est entrepreneur. La pression sociale et l’absence de garantie de succès nous amènent à douter et ne pas nous écouter. Et pourtant, sans cette peur de l’échec et de perte de chiffre d’affaires, nous ferions surement des choix plus consentis, et surtout plus alignés pour mener notre entreprise sur la route d’un succès 100% personnalisé.
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