Les tollés contre le développement personnel freinent le travail individuel sur soi 

Depuis maintenant trois ans, je me suis ouverte à la sphère du développement personnel. Je m’en suis servie, non pas comme un dogme mais comme un outil d’introspection qui m’a permis d’avancer dans la connaissance, l’estime et la confiance en moi. 

Aujourd’hui, le développement personnel est régulièrement pointé du doigt, notamment par les autorités institutionnelles et une partie des médias. Mais fustiger la discipline n’est pas sans conséquence, notamment pour les individus qui pourraient devenir réticents à entamer un travail personnel et salutaire sur eux. 

Mon objectif n’est pas de faire du prosélytisme pro “dev perso” ni de nier certaines dérives existantes, mais de déconstruire les clichés souvent généralistes qui lui mènent la vie dure en le décrédibilisant. 

 

Les trois arguments critiques dirigés contre le développement personnel 

 

Ce n’est pas nouveau : le développement personnel soulève de nombreuses critiques. 

Parmi celles-ci, trois principaux arguments sont brandis par ses détracteurs. 

 

–  L’absence d’approche scientifique : parmi les nombreuses branches du développement personnel, l’ésotérisme est vivement critiqué pour son absence de rigueur scientifique. Et c’est en effet le cas. La spiritualité au sens large ne relève pas de la science mais des énergies. Son efficacité ne peut donc être évaluée rationnellement. Les soins énergétiques, qui peuvent guérir de nombreux mots (anxiété, maux de transport) en est un exemple classique. De même, le magnétisme peut, lui, par exemple, soigner un zona. Par conséquent, a-t-on toujours besoin d’une explication rationnelle pour valider une pratique ? La pratique religieuse en est bien la preuve que non. 

 

– L’égoiste individualisme : oui le développement personnel est une approche purement individualiste, car elle permet un profond travail sur soi. L’individualisme est dans notre société, connoté de manière négative, et peut rapidement être relégué au rang d’égoisme ou d’égocentrisme. Mais comment aider autrui ou encore s’adonner à une cause si nous n’avons pas nous-même travaillé sur les maux qui nous rongent ? Pour illustrer ce propos, prenons l’exemple parlant du parent qui, dans un avion, doit mettre son masque à oxygène avant de le mettre à son enfant. Pour avoir de la disponibilité mentale pour autrui et lui consacrer du temps et de l’énergie, il est nécessaire de s’occuper de soi en priorité. 

 

– La dérive sectaire : oui le développement personnel peut-être sujet à des dérives sectaires. Mais c’est le cas de bien d’autres disciplines comme le sport ou la pratique religieuse. C’est pourquoi il est essentiel de faire preuve de discernement pour éviter toute forme de manipulation ou de harcèlement. Précisons que les dérives sectaires touchent principalement les pratiques collectives et non les pratiques individuelles, comme c’est souvent le cas dans le développement personnel. Comme quoi, cela peut également avoir du bon d’adopter une pratique individualiste et consumériste de la discipline. En trois ans de pratique diverses, je n’ai jamais identifié comment j’aurais pu céder à une tentative sectaire : mes consultations de naturopathie sont individuelles, mes soins énergétiques et mes lectures également. Je ne fais aucune retraite spirituelle, par simple manque d’attrait par l’activité. Je n’ai d’ailleurs rencontré aucune personne assimilable à un gourou. 

 

Prendre de la hauteur grâce à notre capacité de discernement et une approche pragmatique du développement personnel 

Soyons honnête : il y a à boire et à manger dans le développement personnel. Et je suis la première à abandonner des pratiques qui ne me correspondent pas. C’est pourquoi une capacité de discernement est essentielle pour s’y retrouver dans cette jungle introspective. Concrètement, faire preuve de discernement, c’est sentir que telle approche ne nous fait pas progresser, ou que telle personne n’est pas digne de confiance. Lorsqu’on doute, l’intuition est un sens auquel se fier. 

 

Il est important de baliser le chemin, car le développement personnel est incontournable à qui cherche à se connaître. En effet, à partir du moment où l’on travaille sur soi pour renforcer sa confiance en soi, ses peurs, et même encore, ses relations interpersonnelles, on pousse la porte du développement personnel. C’est pourquoi, on fait régulièrement appel à la discipline dans le cadre de l’entreprise, tant à des fins managériales qu’à titre individuel pour s’affirmer en tant que salarié. A titre personnel, mon approche de coaching business est emprunt de développement personnel car, derrière l’entrepreneur, c’est l’humain que je coache.

 

Après trois ans de développement personnel, j’ai énormément avancé sur le plan professionnel et personnel : j’ai pu, à titre individuel, retrouver ma famille biologique (l’hypnose m’a mis sur la voie), renforcer mon estime et ma confiance en moi pour m’affirmer avec mes collaborateurs, clients et relations personnelles (les lectures inspirantes), guérir mes maux de transports (soins énergétiques), réduire mon stress (pratique de la respiration), travailler sur mon rapport à mon corps, et j’en passe. 

 

Conclusion 

 

Si des points de vigilance ne peuvent être niés, le développement personnel n’en demeure pas moins une pratique bénéfique pour les individus qui apprennent à devenir plus autonomes et résilients face aux épreuves de la vie. Le développement personnel n’empêche évidemment pas de se tourner vers le monde extérieur et les autres. Il ne dispense pas non plus de faire usage de la médecine conventionnelle si certains en doutent encore. Il est un outil “à la carte” à mobiliser pour s’épanouir en tant qu’individu, en tant qu’actif, ou encore en tant que citoyen, à condition de faire preuve de recul et de discernement, comme c’est le cas dans de nombreuses situations du quotidien. 

 

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