Le digital nomadisme : et après  ?

Un peu plus d’un mois après mon retour en France, nous entrons dans l’été. C’est certes le moment des vacances et des retrouvailles amicales et familiales, mais c’est pour moi un grand moment de questionnement : que vais-je faire de ma vie les prochains mois ? Cette grande question ne trouve aujourd’hui pas de réponse, et c’est une petite source de stress pour moi, qui aime tant tout planifier. Le contexte de crise n’aidant pas, j’ai dû me résoudre à avancer au jour le jour. Dans cet article, je vous partage sans filtre, mes questionnements actuels de digital nomade de retour au bercail !

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Les digital nomades de retour au bercail : les nouveaux Tanguy ?

 

Pas plus tard qu’hier, j’échangeais avec une amie sur mes projets depuis mon retour en France.

Je lui ai confié que ce n’était pas facile de ne plus avoir de repères et que je me mettais la pression pour trouver un projet de vie d’ici la rentrée.
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Mais au fur et à mesure de notre échange, je me suis rendue compte, encore une fois, que je me mettais la pression toute seule.
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Et cette pression était une pression sociale que j’intégrais : à 31 ans, on ne peut plus avoir de pied à terre chez ses parents.
Et le pire, c’est que j’en arrive à parler de pression sociale quand personne dans mon entourage ne m’attend au tournant !
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Mais si on regarde la situation d’un point de vue pratique : 
– A quoi bon payer un loyer régulier pour avoir un pied à terre quand je ne vois pas plus loin que demain ?
 – A quoi bon m’engager pour un bail de location quand la situation sanitaire est encore incertaine en France ?
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Alors voici ce que j’ai fini par décider : 
– Ne pas prendre d’engagement locatif d’ici la fin de l’année par peur d’un potentiel reconfinement
– Voyager en Asie dès la rentrée si c’est possible
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La pression sociale peut survenir à tout moment, même quand on pensait s’en être débarrassé comme moi !
Alors, ayant réalisé que je n’avais rien à prouver à personne, j’ai décidé d’écouter mon coeur, mais aussi mes finances, qui aujourd’hui vont dans la même direction 😉

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Le digital nomadisme : une parenthèse ?

9 mois après mon lancement dans le digital nomadisme, je suis de retour en France avec une question récurrente : vais-je continuer le digital nomadisme ? Et combien de temps encore ?

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Je suis devenue digital nomade par opportunisme, dans une situation d’urgence avec un but précis : fuir les restrictions sanitaires en France.
9 mois plus tard, les restrictions commencent à être levée, je me retrouve en France sans logement, ni projet précis pour la rentrée.
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Me voilà donc partagée :
– Surfer sur cet élan nomade et continuer mon rêve de voyage en Asie
– Me poser quelque part et reprendre une vie “normale”
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Ma décision dépendra principalement des restrictions dans les pays en question.
Mais une chose est sûre : même si la crise a agit comme un accélérateur de mobilité pour moi, elle m’a permis de passer du rêve à la réalité.
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Rêve de partir seule à l’étranger sans peur
Rêve de travailler en voyageant
Rêve de parler fluidement une langue pour me faire comprendre
Rêve de liberté au sens propre du terme
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Peu importe ma décision, elle n’enlèvera pas ces souvenirs et surtout, de ce moment  de gratitude d’une belle expérience passée.
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S’il n’y avait pas eu le Covid, à quoi aurait ressemblé ma vie ?

Pas plus tard qu’hier, je discutais avec une amie digital nomade rencontrée à Lisbonne.
Nous avons imaginé comment aurait été notre vie si la crise n’avait pas eu lieu.
Et pour ma part, il y aurait eu du positive, mais pas que.
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Alors voici ce qu’il est ressorti de cet échange :
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– Sans le Covid, j’aurais eu une progression régulière en Aikido et sûrement un bien meilleur niveau
– J’aurais pu partir au Japon avec mon club d’Aikido
– J’aurais pu profiter de ma vie sociale parisienne entourée des gens que j’aime
– Je ne me serais pas éloignée de certaines personnes
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Dans ce cadre, la crise m’a fait perdre cette vie que j’aimais tant.
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En revanche, je constate qu’avec le recul, la crise m’a plus fait gagner que perdre.
J’ai certes perdu en stabilité, gagné en anxiété (temporaire) mais à long terme, voici les bénéfices que j’ai pu tirer de la crise : 
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– J’ai eu le courage de tout plaquer pour partir à l’autre bout du monde
– J’ai pu expérimenter le digital nomadisme seule
– J’ai fait quelques belles rencontres lors de mes voyages
– J’ai amélioré mon niveau de langue (anglais, espagnol)
– J’ai pu travailler sur moi comme jamais pour mieux connaître mon fonctionnement, m’affirmer, et améliorer les relations avec mes parents
– J’ai pu prendre position sur le sujet de la crise et rassembler une communauté autour de moi
– J’ai pu comprendre ce qui était vraiment important pour moi dans la vie, et construire ma vision personnelle
– J’ai pu perdre du poids, changer mon hygiène de vie et écouter mon corps
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Tous ces projets et ce travail sur moi n’auraient pas été possibles (du moins, à court terme) sans cet événement dramatique survenu dans nos vies.
Au final, malgré mes moments de nostalgie passagère, la crise m’a ouvert bien plus d’opportunités que je ne le pensais.
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Je pense être sortie grandie de cette épreuve.
Et c’est ça, la résilience.
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Conclusion

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Retrouver son pays après des mois d’absence n’est pas chose aisée. Et encore moins lorsqu’on a fait une croix sur son appartement, et sa vie d’avant. A l’heure de la crise sanitaire, les temps ne peuvent être moins certains. Pour ma part une question de fond reste présente : ai-je envie de retrouver cette vie d’avant que j’ai quitté, ou bien au contraire d’aller de l’avant pour m’ouvrir à de nouveaux horizons ? La réponse est encore en suspens 😉
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