Onur Karapinar est un jeune auteur, fondateur de la revue Essentiel sur Médium, chroniqueur au Manal Show, mais également grand lecteur de livres pratiques. Depuis trois ans, son travail porte sur une question essentielle : quels sont les ingrédients qui font la réussite personnelle et professionnelle ? Sa recherche de réponses à cette question est également sa propre quête de sens à laquelle il va répondre en lisant de manière acharnée, en résumant ses lectures, mais également en étudiant la force des habitudes pour devenir la meilleure version de soi-même. Depuis le 7 mars, Onur a publié son premier ouvrage “Petites habitudes, Grandes réussites : 51 pratiques inspirantes pour devenir la meilleure version de soi-même” dans lequel il partage trois ans de réflexion qui nous permettront de devenir acteur de nos propres réussites personnelles et professionnelles.
1- Qui est Onur Karapinar ?
Je suis auteur du livre Petites habitudes, Grandes réussites : 51 pratiques inspirantes pour devenir la meilleure version de soi-même (Éditions Eyrolles). C’est un livre qui présente un cadre éprouvé pour créer de nouvelles habitudes, se défaire de ses mauvaises routines et s’améliorer de 1 % chaque jour. J’explique comment la mise en place de petites habitudes permet de sortir des boucles stériles et de réorienter son énergie dans la bonne direction. C’est un véritable guide pratique qui cherche à aider quiconque souhaitant reprendre le contrôle de sa vie, atteindre ses objectifs et libérer son plein potentiel grâce à la mise en place d’habitudes saines qui aboutiront à des résultats remarquables sur le long terme. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je présente mon livre dans cet article.
Ma mission est d’inciter les personnes à devenir la meilleure version d’eux-mêmes de manière à ce qu’elles puissent vivre en accord avec leurs aspirations. Je cherche à diffuser des habitudes saines pour aider à mieux vivre et penser. Dans mes écrits, je mets l’accent sur les habitudes dans leur potentiel à soutenir l’amélioration de soi et accroître ses performances à long terme. Pour cela, je consulte énormément de contenu (articles, conférences, podcasts), je parcours des best-sellers pour résumer l’essentiel des bonnes pratiques afin d’aider quiconque à devenir un meilleur leader, un entrepreneur plus efficace, un penseur plus réfléchi et un citoyen plus averti.
Je suis fondateur d’Essentiel, une publication francophone sur Médium qui partage de grandes idées pour libérer son potentiel. La ligne éditoriale se veut présenter des articles utiles, inspirants, actionnables et qui s’adresse à l’intelligence de ses lecteurs. Ainsi, je cherche à rassembler des auteurs/experts/leaders en devenir à partager leurs leçons de vie et apprentissages dans l’intérêt de contribuer à cette vision de bon sens.
Par ailleurs, je suis aussi chroniqueur dans le podcast du Manal Show, une émission qui se veut une véritable capsule inspirante pour aider à devenir la meilleure version de soi-même. Tous les mois, je chronique deux livres de mon choix et en présente trois leçons qui me semblent essentielles à retenir.
2- En écoutant ton interview pour le Manal show, une chose m’a surprise : tu ne lis pas les livres que tu résumes en entier. Quelle est ta méthode pour aller à l’essentiel d’un ouvrage ?
À l’époque, je cherchais un moyen de lire des livres plus rapidement afin de gagner du temps pour accélérer mon apprentissage. Après quelques recherches, je tombe sur un livre (Effortless Reading – Vu Tran) qui promet de multiplier sa lecture par 3 en faisant deux fois moins d’efforts, et ce, sans avoir la moindre compétence en lecture rapide. L’auteur a affirmé avoir lu plus de 800 livres en 3 ans grâce à sa méthode.
Au départ, j’étais vraiment dubitatif. Mais après lecture de son ouvrage, j’étais convaincu qu’avec une bonne organisation, il était possible de lire des ouvrages avec efficacité et efficience. Et la bonne nouvelle c’est que cette méthode est accessible à tous. Par contre, cela s’applique uniquement aux ouvrages pratiques, ne cherchez pas à lire des romans avec.
Vu Tran a développé une méthode, la lecture délibérée, qui consiste à consulter un livre à travers plusieurs étapes, chacune avec un objectif, une rapidité et un niveau de compréhension différent. Grâce à cela, je me suis totalement décomplexé dans mes lectures d’ouvrage non fictionnel et cela m’a permis de déconstruire le mythe de lire un livre en entier pour en apprécier ses apprentissages.
Pour résumer la méthode de lecture délibérée, il s’agit de choisir le bon livre à lire. Pour cela, il faut connaître ses forces, ses faiblesses et sa situation actuelle afin de pouvoir concentrer toute son énergie dans son problème prioritaire. Il y a une question magique pour cela : quel est votre objectif final en lisant ce livre ? Car lire efficacement nécessite de commencer avec une intention claire.
Une fois que l’on a clarifié ses intentions et que l’on connaît intimement le problème que l’on veut résoudre dans sa vie alors on peut alors commencer à choisir le bon livre pour le parcourir efficacement. L’objectif n’est pas de lire rapidement ou de tout lire dans une courte période de temps, mais plutôt de choisir un chapitre pertinent pour soi-même et le consulter à son rythme. Certains chapitres qui sont bons pour vous ne le seront pas pour d’autres et vice et versa.
D’abord, on lit la quatrième de couverture qui présente l’ouvrage et son auteur. Ensuite, on lit le sommaire, l’introduction, on peut parcourir rapidement le premier chapitre et la conclusion. Après avoir exploré le livre, il s’agit de trouver le chapitre qui le plus susceptible de répondre à la grande question que l’on se pose. Une fois trouvé, on peut le lire à sa vitesse naturelle, sans pression. Enfin, une fois que l’on a terminé le chapitre, on dépose le livre, car après chaque lecture, vous avez besoin de vous donner du temps pour comprendre et appliquer ce que vous avez découvert dans l’ouvrage non fictionnel.
Avoir découvert cette méthode de lecture délibérée a vraiment changé ma façon de lire pour s’emparer rapidement de n’importe quel ouvrage et en ressortir avec l’essentiel à retenir par rapport à mes besoins. La vie est trop courte pour lire de mauvais livres.
3- Tu es le fondateur d’Essentiel sur Médium, une publication qui génère 50 000 visiteurs uniques par mois : comment définirais-tu Essentiel ?
Pour être totalement transparent, je ne sais pas si la publication génère vraiment 50 000 personnes uniques par mois. Au moment où j’écris ces lignes, Medium m’indique qu’il y a plus de 70 000 vues par mois et en moyenne 1 981 personnes uniques par jour qui visitent la publication (soit environ 60 000 visiteurs mensuels si l’on suit cette logique). C’est encourageant pour inciter toujours plus de personnes intéressantes à écrire pour Essentiel afin qu’elles puissent gagner en visibilité, en crédibilité, et même convaincre des personnes à faire appel à leurs services (si elles en proposent ). D’ailleurs si vous êtes intéressés, vous pouvez lire ce court article. Tout est indiqué pour me contacter et savoir ce que l’on pourrait faire ensemble et savoir comment l’on pourrait s’entraider, car je suis vraiment dans le rapport gagnant-gagnant.
Pour répondre à la question, Essentiel est une publication qui cherche à étendre les bienfaits du bon sens. C’est-à-dire rappeler des évidences que cette société malade de croissance cherche à étouffer pour servir ses intérêts économiques et politiques.
Quand on dit de quelque chose qu’il est « Essentiel », par définition, cela signifie que c’est un élément indispensable et fondamental pour que quelque chose existe. Si l’on prolonge cette réflexion, l’essentiel c’est aussi un caractère constant, distinctif des différents individus d’un genre, d’une espèce et d’une variété. Comme le disait Léonard de Vinci, « dans la nature, tout a toujours une raison. Si vous comprenez cette raison, vous n’avez plus besoin de l’expérience ».
À mon sens, il y a quatre piliers auxquels on devrait prêter attention si l’on souhaite prospérer dans ce siècle et se placer dans une logique de contributeur, qui participe dans la réalisation d’un projet de bien commun, plutôt que de celle du consommateur qui épuise l’énergie des autres.
Il y a l’entrepreneuriat pour tous ceux qui veulent s’affranchir d’un système qui les oppresse parce qu’ils ne se retrouvent pas du tout dans le modèle du salariat. Ainsi, la seule façon d’y remédier, c’est de devenir son propre patron en créant ses conditions de travail par une activité en accord avec sa passion, sa vocation et sa mission.
Il y a la productivité pour faire un meilleur usage de son temps, de son énergie et de son attention.
Il y a l’inspiration pour se rendre compte qu’il est possible de mener une vie saine, attractive et paisible en se nourrissant d’idées issues des personnes qui ont réussi à accomplir des projets à haut niveau. L’inspiration ne se limite pas uniquement à suggérer ou à conseiller des actions, c’est aussi une manière de se déconditionner des influences extérieures malsaines qui empêchent d’atteindre son plus grand potentiel.
Enfin, il y a le développement personnel, même si je déteste ce mot parce qu’il peut être accolé à des charlatans qui promettent de changer sa vie en un temps record avec des techniques à court terme qui frôlent l’imposture. Ma conception du développement personnel s’apparente à tout ce qu’il soit possible de faire pour grandir, croître et évoluer dans sa vie. C’est une amélioration continue, une capacité de se réinventer, de s’améliorer dans différents domaines pour optimiser tout ce qui participe à l’équilibre de l’être humain. C’est une approche proactive, pragmatique et rationnelle.
La publication Essentiel, telle que je la conçois, est un espace d’expression qui permet à quiconque de présenter des leçons de vie inspirantes et des apprentissages pertinents à une audience de qualité qui cherche à s’améliorer jour après jour, qui cherche à se dépasser au quotidien et à tendre vers l’excellence. Les ennemis à terrasser pour y parvenir ? L’ignorance, la médiocrité et la bêtise.
4- Aujourd’hui, malgré ta renommée sur le web, tu dis ne pas vivre de ton activité. En 2019, les choses vont changer : comment vas-tu t’y prendre pour monétiser ton activité ?
Je ne sais pas si j’ai une « renommée » sur le web, mais par contre je suis certain que ce que je fais est utile et aide des gens à mieux vivre et penser dans leurs défis et problématiques.
Quand j’ai commencé à écrire en 2016, je me suis posé une seule question à laquelle je tente de répondre dans mon travail : quels sont les ingrédients qui font la réussite personnelle et professionnelle ?
Étant obsédé par l’optimisation du potentiel humain, j’ai parcouru énormément de contenu pour tâcher de trouver des réponses ou du moins des modèles récurrents dans ce qui est à l’origine d’une vie meilleure.
Autrement dit, avant même de chercher à m’adresser à une audience, je me suis lancé dans une quête personnelle pour trouver des réponses pertinentes. Progressivement, une audience s’est mise à me suivre et des personnes m’ont encouragé à poursuivre l’écriture de mes articles, car cela leur était utile. Avec le temps, je me suis mis à comprendre et à expérimenter ce que je découvrais sur l’entrepreneuriat, la productivité, la santé au travers de petites habitudes saines. Progressivement, cela a eu des effets inespérés en moi et j’ai pu amorcer des réflexions qui m’ont permis d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui.
Par exemple, lorsque l’on fait le choix de ne pas être un salarié parce que l’on ne peut pas se soumettre à une autorité et que l’on se refuse à épouser les valeurs morales et politiques d’un leader qu’on ne respecte pas, on doit alors se créer ses propres conditions de travail pour s’épanouir et aider les personnes que l’on peut servir à travers ses produits et services.
Avant de commencer, je ne connaissais rien en marketing, j’avais quelques notions en entrepreneuriat, mais rien de solide pour se lancer sérieusement. Ce qui a fait la différence dans mon travail, c’est que je suis profondément animé d’une mission qui me pousse à me surpasser pour inspirer et aider un maximum de personnes à se libérer de leur matrice.
Aujourd’hui, j’ai bien plus d’expérience et de recul pour comprendre que pour pouvoir vivre et pérenniser cette activité qui me passionne, je me dois de la monétiser.
Mon mentor, Benoît Wojtenka, m’a appris trois leçons essentielles dans l’entrepreneuriat : il faut donner avant de recevoir, apprendre à vendre, bien s’entourer pour progressivement changer d’état d’esprit. Pour ma part, je cherche à être d’une générosité désarmante. J’ai publié une centaine d’articles gratuitement sur Medium. Cela comprend des résumés de best-sellers dont beaucoup ne sont même pas encore traduits en français, des leçons de vie et des apprentissages ou encore des traductions issues des meilleurs articles que j’ai pu découvrir dans Medium.
De cette manière, lorsque l’on découvre mon travail pour la première fois, on ne peut qu’être surpris de la quantité de contenus que l’on peut trouver sur les thématiques aussi variées que la productivité, le développement personnel et même le sens de la vie. Le lecteur curieux aura envie d’en savoir plus sur moi et de s’inscrire à ma newsletter pour nourrir une relation plus régulière avec mon travail.
Pour ma stratégie de monétisation, je mise sur le qualitatif. Mon livre est mon premier produit payant, car il m’a réclamé trois ans de travail. Dans les mois à venir, je proposerai une gamme de produits et des services haut de gamme afin de satisfaire les besoins de mon audience.
Il y aura un service d’accompagnement premium (des heures exclusives pour résoudre un problème précis à travers plusieurs séances de coaching), des formations en ligne (pour rendre mes savoirs et mes solutions scalables et accessibles au plus grand nombre sans avoir à me répéter), des ateliers en présentiels (masterclass payantes pour faire des exercices, travailler sur soi pour avancer sur un sujet ou apprendre une nouvelle compétence), mais aussi des événements/rencontres à moindre coût réservé à mes abonnés les plus fidèles pour étendre mon réseau et savoir comment l’on peut mutuellement s’entraider.
Nous sommes des animaux sociaux. Notre vie dépend de notre relation que nous entretenons avec les gens. Savoir pourquoi les gens font ce qu’ils font est l’un des outils les plus importants que nous pouvons posséder, sans quoi nos autres talents et aptitudes ne pourraient nous mener bien loin.
Je mise sur la communauté, car c’est le modèle qui me correspond le mieux à mes valeurs. J’aime apprendre et transmettre. Je préfère ainsi garder une liste de courriels qualitative plutôt que quantitative. C’est-à-dire que si quelqu’un est inactif pendant 2-3 mois, je peux supprimer son courriel de ma liste. D’ailleurs, c’est ce que je précise lors de mon message de bienvenue à tout nouvel abonné de ma newsletter, car je préfère être honnête. Je cherche à avoir une relation qualitative avec 1 000 personnes. Si je peux satisfaire et aider ces 1 000 vrais fans qui adorent ce que je fais et qui seront prêts à me soutenir, alors je pourrais vivre décemment de mon activité en créant des produits et services adaptés à leurs besoins.
Ceux qui sont les plus actifs dans ma newsletter se retrouvent VIP, ils auront accès à mes annonces surprises (ex. une rencontre à Paris avec d’autres abonnés), services et produits en avant-première. C’est ma manière de récompenser et fidéliser ceux qui veulent entretenir une relation plus forte avec moi. Je pense aussi à créer un système d’abonnement payant pour offrir plus de privilèges exclusifs à mes abonnés les plus loyaux. Tout cela s’inscrit dans une stratégie à long terme où le relationnel et la confiance priment avant tout.
5- Dans ton livre, tu parles productivité et habitudes : en quoi les habitudes peuvent-elles changer notre rapport au monde, à notre vie personnelle et professionnelle ?
D’après une étude, entre 40 et 50 % de ce que nous faisons ne relève pas de décisions éclairées, mais de nos routines. Ça vous semble étonnant ? D’accord, alors prenez un instant pour réfléchir à toutes les habitudes que vous avez. Si vous êtes sérieux, vous verrez qu’il vous faudra un bon moment avant de recenser l’intégralité de ce que vous faites au quotidien. C’est parce qu’une est habitude est, par définition, une action ou comportement que vous avez reproduit tellement de fois que cela en est devenu plus ou moins automatique. Que cela soit du petit-déjeuner que vous prenez le matin ou des dents que vous vous brossez le soir, tout le monde a des habitudes qui guident subtilement sa vie pour le meilleur ou pour le pire.
En vertu de l’effet cumulé, de petites habitudes peuvent aboutir à de grands résultats dans le temps. Cela veut dire que ce que nous faisons au quotidien finit par déterminer les résultats positifs ou négatifs que nous pourrions obtenir dans les années qui viennent.
Avoir de mauvaises habitudes dégrade non seulement la qualité de vie d’un individu, mais finit aussi par être à la source de ses plus grandes frustrations. Si nous prenons une personne insatisfaite de sa vie, vous pouvez être certain que l’on peut en retrouver les causes dans de mauvaises habitudes qui l’ont empêché de devenir la personne qu’elle voulait être, de monter une entreprise, de trouver l’amour, et d’avoir un entourage de qualité.
À l’inverse, avoir de bonnes habitudes peut améliorer sa qualité de vie, sa santé, son bien-être et soutenir un meilleur équilibre personnel et professionnel. Cela peut se manifester par faire du sport, méditer, lire un livre, suivre un régime alimentaire sain ou rester en contact avec ses proches et sa famille. À son plus haut degré, de bonnes habitudes permettent de créer de la liberté. Si l’on automatise la résolution des problèmes des décisions les plus simples de sa vie, on peut ainsi se consacrer à des tâches plus intéressantes.
Les mauvaises habitudes, elles, nous entravent au quotidien. Si une personne à des mauvaises habitudes financières, elle va toujours se retrouver à découvert. Si une personne à des mauvaises habitudes de santé, elle va être constamment manque d’énergie et être fatiguée. Si une personne à de mauvaises habitudes de productivité, elle va toujours être stressée, se disperser, rendre son travail en retard et cela pourrait même déboucher par un licenciement ! Si une personne à de mauvaises habitudes sociales, elles pourraient se retrouver dans un cercle vicieux qui risque de neutraliser ses talents, son bien-être et alimenter une profonde anxiété dans sa vie.
Notre environnement détermine grandement notre comportement. Depuis petit, nos parents, nos profs, et nos amis affinent, raffinent et façonnent nos croyances et, in fine, ce que nous sommes et devons faire pour les satisfaire afin de se sentir acceptés et validés. Certaines personnes n’ont entendu qu’un seul son de cloche pour vivre sa vie. Le poncif éculé du « Fais de bonnes études et tu auras un bon travail » n’est pas valable pour tout le monde. Cette conception du travail où l’on mène une carrière stable et garantie s’effrite, car le marché, cette main invisible, ne cesse d’interroger la pertinence de chacun dans ces activités. Nous sommes appelés à être agiles, à préférer la petite embarcation de fortune, plutôt que de rester dans la conformité et la rigidité du paquebot. Les générations qui viennent vont devoir apprendre plusieurs nouveaux métiers pour faire face à la destruction massive organisée par l’émergence de plus en plus prégnante de l’intelligence artificielle.
Seulement aujourd’hui, du fait de l’hyper accélération de la société, nous sombrons dans la démesure et nous perdons pied avec une réalité, des repères et le bon sens qui nous permettait jusqu’alors d’assurer le développement humain dans son essence. Les sociétés sont de plus en plus liquides et nous n’avons plus de quoi envisager la stabilité personnelle, ni nous raccrocher à une identité pour agir et penser en société. Nos habitudes de vie et de travail se trouvent chamboulées et constamment sous le feu d’annonceurs en quête de notre attention pour nourrir une croissance folle et malsaine à long terme. Il est insensé de prôner une croissance infinie dans un monde avec des ressources finies.
De ce fait, beaucoup de personnes expriment un manque de sens dans leurs activités, car ils ont le sentiment de ne pas être utiles à société. De nombreuses personnes sont frustrées aujourd’hui parce qu’elles ont suivi ce qu’un système leur a demandé d’être ou de devenir pour servir des intérêts sur lesquels elles n’ont aucune emprise. Si l’on assiste à une telle explosion dans la reconversion professionnelle, c’est parce que des personnes comprennent qu’il est possible d’envisager une autre voie pour vivre décemment et avoir du sens dans sa vie sans subir l’asservissement du salariat.
Si vous changez la structure qui influence ou encourage vos comportements, votre comportement changera automatiquement. De petits changements de comportement, si elles sont répétées au quotidien, peuvent devenir des habitudes saines qui conduiront à de grandes réussites à long terme. Nous sommes ce que nous faisons par répétition. En raison de leur grand pouvoir, les habitudes représentent l’un des meilleurs moyens que je connaisse pour retrouver le contrôle de sa vie et se reprendre en main. De plus, avoir une connaissance intime de ce sujet offre une grille de lecture passionnante sur le monde car apprendre à changer ses habitudes, c’est apprendre à se réinventer pour toujours.
6- Quels conseils donnerais-tu pour faire la promotion de son livre ?
Premier conseil, clarifier son positionnement, c’est-à-dire décider à qui s’adresse votre livre. Cela peut être une communauté, ou une personne d’un certain âge qui a des besoins précis.
Par exemple, mon livre s’adresse vraiment au grand public parce que tout le monde veut se débarrasser de ses mauvaises routines et implémenter de bonnes habitudes dans sa vie. Ainsi, j’ai préféré définir trois grandes problématiques auxquelles mon livre saura répondre : ceux qui ont parfois le sentiment de passer à côté de leur vie, ceux qui veulent atteindre leurs objectifs, mais qui ne savent pas par où commencer, et enfin ceux qui veulent tirer le meilleur d’eux-mêmes à travers une logique d’optimisation.
Deuxième conseil, déterminer ce que votre public fait. C’est-à-dire avoir une connaissance intime de ce qu’ils font. Où vont-ils ? Qu’est-ce qu’ils lisent ? Comment consultent-ils l’information ? Quelles sont leurs sources d’inspirations ? Quelles sont leurs peurs et leurs aspirations ?
Une fois que l’on a un positionnement clair et que l’on sait ce que ce public veut, on est en mesure de s’adresser à eux dans leur intérêt avec sincérité et authenticité parce qu’on est convaincu que ce qu’on l’a produit va véritablement les aider à résoudre un problème qui les embarrasse dans leur vie.
Autrement dit, la promotion n’est qu’un outil pour s’adresser aux bonnes personnes. Il n’y a rien de pire que de faire très bien quelque chose qui n’avait pas besoin d’être fait. D’où l’importance de bien connaître son public avant. Dans l’ensemble, il est nécessaire de présenter l’opportunité, la transformation et les bienfaits que peut procurer votre produit ou votre service.
Troisième conseil, penser à long terme. Je ne pense pas qu’il faille uniquement miser sur un lancement explosif au début et reposer sur cette dynamique pour des ventes à long terme. Ainsi, il est intéressant de cultiver une attitude positive à propos de son livre. Cela pourrait être par raconter l’histoire, la raison pour laquelle vous avez écrit votre livre, ou encore comment cela peut aider les autres et comment le monde saura tirer parti de votre livre. De plus, il y a aussi des conférences, des interviews, des ateliers, des chroniques audios, des invitations qui peuvent permettre à l’auteur de promouvoir son livre à travers de multiples formats. Il y a l’embarras du choix, mais il faut aussi savoir se préserver, car cela peut bouleverser l’équilibre personnel et professionnel.
7- Question Personal Branding maintenant : À quoi veux-tu qu’on associe ton nom aujourd’hui, et dans 10 ans ?
Dix ans c’est loin… Qui sait de quoi l’avenir sera fait avec l’épuisement des ressources, l’effondrement écologique, l’émergence fulgurante de l’intelligence artificielle et des crises politiques qui menacent l’humanité.
Au regard du travail que j’ai pu produire jusqu’à présent, on peut m’identifier comme une personne qui s’intéresse à optimiser le potentiel humain grâce aux habitudes. Je cherche à proposer une approche pragmatique, proactive et qui s’adresse à toute personne qui cherche à tendre vers l’excellence et à s’initier à de nouvelles pratiques pour mieux vivre et penser sa vie.
On oublie les solutions court-termistes qui vendent du rêve en promettant et devenir riche en travaillant 4 heures par semaine ; on se méfie de ces solutions miracles qui promettent à quiconque de perdre 10 kg en 21 jours.
Apprendre à penser à long terme, c’est se définir une vision, c’est-à-dire une aspiration inspirante, attractive et visualisable dans ce que l’on peut apporter pour aider autrui ou accomplir ce que l’on souhaite. Une fois que l’on a défini le cap, on s’organise autour d’objectifs et d’habitudes qui permettront de garantir et de favoriser l’expression constante des actions qui nous orientent chaque jour dans la bonne direction. Alors oui, ça sera long, périlleux et parfois difficile, mais c’est pourtant nécessaire pour accomplir de grands projets.
8- Où peut-on te trouver ?
Le mieux pour être en contact avec moi, c’est de s’abonner à ma newsletter : La Minute Essentielle. Chaque semaine, je partage du contenu pour améliorer ses habitudes, accroître ses performances et s’inspirer des meilleures pratiques pour mieux vivre et penser. De plus, dès votre inscription, vous recevrez un guide pratique de 96 pages (87 petites habitudes pour libérer son potentiel) qui partage quelques extraits pratiques de mon livre Petites Habitudes, Grandes Réussites : 51 pratiques inspirantes pour devenir la meilleure version de soi-même. Je partage aussi d’autres contenus, mais ça, c’est une surprise !
Il y a mon site internet pour découvrir mes travaux. Il y a mon profil Medium pour lire mes derniers articles. Si vous voulez rester en contact avec mon actualité professionnelle, ajoutez-moi sur Linkedin.
?Et si tu veux parler entrepreunariat, je te propose qu’on s’appelle ?